C’est un site qui, pour l’heure, n’est accessible au grand public que l’été. Avec l’arrivée de l’automne, La Friche de l’Escalette a donc refermé ses portes, gardant jalousement ses secrets. Seuls des architectes d’intérieur, décorateurs et collectionneurs auront le privilège (sur rendez-vous) de pénétrer dans l’antre aux nombreux trésors. Située sur la route des calanques de Marseille, là où les habitations se font rares et où la mer ronge la roche, cette galerie d’art, qui se prolonge d’un parc de sculptures, regorge d’une cinquantaine d’œuvres contemporaines, de mobilier et d’objets design.
Création moderne et contemporaine
Des pièces acquises ou en dépôt temporaire renouvelées régulièrement, car ici, « tout est à vendre ». On peut y voir des sculptures, céramiques et toiles de Gérard Traquandi, des créations de Richard Baquié, Héloïse Bariol, Jean Amado ou encore François Stahly. Un bungalow du Cameroun de Jean Prouvé datant de 1964 (une acquisition du propriétaire des lieux), qui servait de salle de classe et de logement pour l’instituteur, trône au milieu de la végétation et des ruines.
Car la particularité de cet endroit est qu’il fait dialoguer création moderne et contemporaine avec les vestiges du passé industriel marseillais. La Friche de l’Escalette, acquise en 2011 par le galeriste parisien Éric Touchaleaume, s’est en effet installée dans une ancienne usine de plomb en activité de 1851 à 1925.
Se balader sur ses trois hectares c’est donc rencontrer l’art au sens large, l’Histoire et une nature qui vient reprendre ses droits sur les fours, cuves, tunnels et autres cheminées d’une époque révolue. Pour les saisons prochaines, l’ambition est de couvrir d’autres espaces de la galerie (refaite il y a deux ans), d’ouvrir une buvette ou encore d’accueillir des événements. Des nouveautés sont annoncées dès le printemps prochain.
Route des Goudes, impasse de l’Escalette (8e) à Marseille. friche-escalette.com