Le monopole de la SNCF n’est que légèrement écorné sur les lignes à grande vitesse et le transport régional. Depuis le 29 juin 2025, la ligne Marseille-Toulon-Nice est passée au privé avec le franco-allemand Transdev. Le 15 juin, Trenitalia reliait pour la première fois Paris à Marseille. L’italien propose quatre liaisons par jour.
«Nous assistons à une révolution ferroviaire, s’est réjoui le président de la région Paca, Renaud Muselier, lors de son discours inaugural le 30 juin 2025. Nous avions le plus mauvais réseau de France, avec une ponctualité de 80% et un taux d’annulation de 11 à 12%.» Les engagements de Transdev sur ce contrat d’environ 870 millions d’euros sur dix ans – dont 300 millions d’euros pour l’achat des rames et le centre de maintenance – ne seront pas faciles à tenir.
L’objectif est d’atteindre 97,5% de taux de régularité, sans quoi les pénalités imposées par la région seront conséquentes. Surtout, l’opérateur a adopté le cadencement avec un train toutes les heures, ce qui permet un doublement du trafic (14 allers-retours par jour, 16 le week-end). La SNCF a toutefois remporté sept lots sur les dix qui ont été attribués sur le régional. Transdev exploitera à partir de 2027 la ligne Nancy-Contrexéville et la RATP les trams-trains T12 et T13. Dans la grande vitesse, la SNCF devrait trembler un peu plus avec les arrivées de Velvet (l’entreprise de l’ex-dirigeante de Voyages SNCF, Rachel Picard) et de la Renfe dans les prochaines années.

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