La cheffe de file du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen a saisi le tribunal administratif de Lille (Nord) pour contester la perte de son mandat de conseillère départementale du Pas-de-Calais, consécutive à sa condamnation pour détournement de fonds, a annoncé son binôme et maire d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois, ce mardi 22 avril 2025.
Marine Le Pen « est toujours conseillère départementale. Un recours suspensif a été introduit devant le tribunal administratif », a-t-il écrit sur le réseau X.
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C’est faux ! ?@MLP_officiel? est toujours conseillère départementale. Un recours suspensif a été introduit devant le tribunal administratif. Et j’en profite pour rappeler la présomption d’innocence que les médias piétinent sans aucune pudeur https://t.co/pnStHzf2JG via ici
— Steeve Briois (@SteeveBriois) April 22, 2025
Pour rappel, la préfecture du Pas-de-Calais a notifié à Marine Le Pen la semaine dernière, sa démission d’office de son mandat de conseillère départementale. Cela fait suite à sa condamnation le 31 mars, à une inéligibilité immédiate de cinq ans dans le dossier des assistants d’eurodéputés du parti, qui lui a aussi valu quatre ans d’emprisonnement, dont deux fermes.
Le tribunal correctionnel de Paris a estimé qu’elle était au « cœur » d’un système de détournement de fonds publics mis en place pour payer des salariés du parti avec l’argent du Parlement européen, entre 2004 et 2016. Le montant total des détournements s’élève à 4,4 millions d’euros.
Lire aussi : Après sa condamnation, Marine Le Pen déchue de son mandat de conseillère départementale
Le tribunal statuera dans les deux mois
La peine d’inéligibilité avec exécution provisoire n’entraîne pas la fin de son mandat de député, mais elle met fin aux mandats locaux, avec « pour effet de rendre définitive une décision de première instance », a déploré Steeve Briois. Selon lui, « Marine Le Pen engage donc une longue bataille procédurale pour garantir ses droits et son honneur après une condamnation que nous trouvons aussi injuste qu’infamante ».
Le tribunal administratif de Lille doit statuer dans les deux mois sur ce recours. « Dans l’attente d’une décision définitive par les juridictions administratives, elle reste conseillère départementale », a indiqué le conseiller départemental à l’Agence France-Presse (AFP), entendant faire valoir « la présomption d’innocence ».