Peu avant 16 heures, une clameur s’élève dans le cortège. «Nos camarades sont à l’aéroport de Tel Aviv. Ils seront ce soir à Fiumicino [l’aéroport de Rome, ndlr]. Vive la résistance palestinienne !» hurle dans son porte-voix le jeune militant communiste. «Free, free, Palestine», redoublent d’ardeur les centaines de milliers de personnes – 250 000 selon la préfecture de police, un million selon les organisateurs – réunies samedi après-midi à Rome à l’appel d’organisations pro-palestiniennes, d’associations estudiantines et des franges politiques et syndicales radicales. Dans une Italie déjà très mobilisée depuis des mois pour la cause palestinienne, l’interception mercredi 1er octobre de la flottille pour Gaza avec une quarantaine d’activistes italiens à bord a provoqué une véritable indignation et une intense mobilisation un peu partout dans la péninsule.
Quelques heures après l’abordage par les forces israéliennes, des milliers d’Italiens étaient descendus protester dans la rue. Vendredi, le grand syndicat CGIL, soutenu par les partis