Des Rouennais peu dominant remportent (4-3) leur 5e victoire aux tirs au but pour la première fois de la saison, grâce à un pénalty réussi par son capitaine, Loïc Lampérier. Le huitième d’une longue série. Le vétéran avait déjà sauvé les siens dans le dernier tiers en marquant ce qui aurait du être le but gagnant. A part le retour sur la glace, empli d’émotion, de Rolands Vigners, et 7 minutes dans la deuxième partie de la première période, les joueurs de Carl Malette n’ont pas proposé grand chose. Ils ressortent de ce match contre Nice avec pas mal d’incertitudes (patinage, agressivité, échec-avant, repli défensif). Les Niçois, arrachant l’égalisation à 27 secondes de la sirène, ont bien failli ne rien ramener de Normandie. Cela aurait été terriblement injuste et frustrant pour les hommes de Marc-André Lévesque. Ils ont mieux patiné et été plus agressif que leurs hôtes. Les ADN auraient tout aussi bien pu l’emporter au bout des soixante minutes sans que personne ne puisse s’en offusquer.
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Après son succès à Chamonix (1-5), le RHE retrouvait l’île Lacroix et devait confirmer, face à Nice, une des meilleures défenses du championnat, son efficacité recouvrée au pied du Mont-Blanc. Dans une partie placée en soutien du cancer du sein (octobre rose), les Normands ouvraient le score à la suite d’un très bon jeu de passes. Anthony Rech a frappé fort le palet dans l’axe tout en haut de l’enclave à ras la glace (1-0 à 2’28). Les Aigles n’ont pas laissé le doute s’installer en égalisant moins de trois minutes plus tard sur leur premier contre surnuméraires. Rapidement projeté devant la cage, l’expérimenté Suédois Robin Johansson, dévie parfaitement une passe laser en profondeur de Desgagnés (1-1 à 5’16). La suite sera équilibré. Cependant les acteurs ne trouvent les filets (Lampérier à 5’52 et Rommel à 6’10). Puis, les locaux prennent le momentum sans être productifs. Vigners (à 11’13), Lafrance (à 13’23 & à 17’15) enfin Yeo (à 17’35) ont été les plus dangereux. Le gardien niçois, Alexis Shank, se montre très solide. Il détourne toutes les tentatives rouennaises avec sa barre sur le lancer de Simonsen (à 12’40).
Les visiteurs débutent le deuxième acte comme ils ont fini le premier, en supériorité. Mathieu Desgagnés bute sur le gardien rouennais (20’11). Avec dynamisme Nice contrecarre facilement les offensives rouennaise. Peu de palet arrive jusqu’à Shank. Lorsque Rouen joue un power play, le gardien Canadien ne compte aucun tir en direction de sa cage, ni à côté! Les coéquipiers de Nicolas Ruel, eux, sont dangereux depuis leur retour sur la glace. Ils finissent par prendre très logiquement l’avantage. En breakaway, Teemu Loizeau ne laisse aucune chance à Carruth (1-2 à 31’42). Il ne se passe plus grand chose en bas des gradins, jusqu’à ce que pour la seule fois du tiers les Rouennais vont plus vite que leurs adversaires rarement statiques. Charles Schmitt égalise. L’arrière a pris beaucoup de vitesse dans la zone neutre avant de balayer la rondelle en entrant en zone (2-2 à 35’50). La fin de période est plus intéressante avec une chance pour Coulaud (36’57) et Colomban en échapée (38’14).
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Nice aura plusieurs opportunités de reprendre l’avantage. Desgagnés (à 40’21), le duo Johansson-Desgagnés (à 46’30), Loizeau (48’00) ou encore Cherkowski (42’28 & 51’57). Les Aigles ont peut-être laissé passer leur chance car si les Dragons – affaiblis par la blessure de Simonsen sur un tir bloqué (42’07) – ne sont toujours pas créatifs, ils affichent un peu plus de volonté. Lampérier se saisi du palet libre sur un long rebond accordé par Shank et marque (3-2 à 53’59).
Nice réagit et il faut un double sauvetage de Charles Schmitt face à Loizeau pour écarter un premier danger (56’13). Il a suffit aux Niçois de remplacer leur gardien pendant 43 secondes par un attaquant pour égaliser à leur tour. Tessier a d’abord perdu une mise en jeu dans son camp. Puis l’ex Gothique a réalisé une passe aveugle imprécise qui a offert la possession aux Azuréens. Il n’a pas non plus bloqué le tir de Nobes devant lui. Lancer au bout duquel le palet est sorti libre d’une forêt de patin et de crosses sur la gauche de la cage de Carruth. Jesper Larinmaa le saisi et égalise 27 secondes avant la prolongation qui ne déterminera pas de vainqueur malgré 7 occasions rouennaise et 2 niçoise.
Après les réussites sur la première série de 5 tirs au but, de Lafrance, Regush et Simonsen côté rouennais. De Desgagnés, Larinmaa et Johansson côté niçois. Sur le 8e duel, Robin Johansson n’a pas renouvelé sa prouesse. Loïc Lampérier, lui, trouve le filet d’un petit tir frappé à mi-hauteur au-dessus de la plaque de Shank. Le capitaine rouennais évite la défaite à son équipe et offre la victoire à ses supporters. Une victoire que les Normands ont bien failli laissée s’échapper.
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Commentaires (dans Paris-Normandie):
Carl Malette (coach de Rouen) :
« Je ne crois pas qu’on était la meilleure équipe ce soir. C’était un match extrêmement serré. Les Niçois ne sont pas quatrièmes pour rien. Ils sont venus ici pour gagner et pas pour ne pas perdre. Respect à eux. Ils étaient bien structurés, ils ont bien joué. Est-ce que je suis extrêmement satisfait ? Non. Est-ce qu’on a gagné un match ? Oui. Ceci étant dit, est-ce qu’on se doit d’être meilleur ? Bien évidemment.»
Charles Schmitt (arrière de Rouen) :
« C’était un but important. Celui de l’égalisation. À ce moment-là, ça a fait du bien de reprendre le rythme, de ne pas les laisser creuser l’écart. Je suis content d’avoir aidé l’équipe. C’était un match qui n’était pas facile pour nous. Il y avait beaucoup d’intensité en face. Ce n’était pas notre meilleur match mais on a montré beaucoup de caractère.»
Marc-André Lévesque (coach de Nice) :
Je pense qu’on les a peut-être un peu trop respectés. On s’est ressaisi au deuxième et au troisième tiers. On a vu notre vrai visage. On a un groupe incroyable, qui ne lâche jamais, on pousse dans la même direction et, du coup, on trouve une façon de gagner des matches ou de gratter des points. On est très satisfait de ce point pris sur la route à Rouen. »
Rouen – Nice: 4-3 (1-1, 1-1, 1-1, 0-0, 1-0)
Vendredi 3 octobre 2025 à 20h30, à la patinoire Nathalie Pechalat.
Arbitres : Maxime Laboulais et Nicolas Cregut assistés de Achille Lefevre et Johan Fauvel
Tirs : Rouen 30 (12, 7, 9, 2) ; Nice 28 (6, 9, 11, 2)
Pénalités : Rouen 2′ (2′, 0′, 0′, 0′) ; Nice 2′ (0′, 2′, 0′, 0′)
Supériorités : Rouen 0/1 ; Nice 0/1
Évolution du score :
1-0 à 02’28 : Rech assisté de Chakiachvili et Holway
1-1 à 05’16 : Johansson assisté de Desgagnés et Roy
1-2 à 31’42 : Loizeau assisté de Ruel et Régis
2-2 à 35’50 : Schmitt assisté de Rech et Yeo
3-2 à 53’59 : Lampérier assisté de Schmitt et Perret
3-3 à 59’33 : Larinmaa assisté de Roy et Nobes
4-3 à 65’00 : Lampérier (TAB)
Rouen
Attaquants:
Vincent Nesa – Robin Colomban – Rolands Vigners
Anthony Rech – James Phelan – Tommy Perret
Loïc Lampérier (C) – Julien Tessier – Tomas Simonsen
Simon Lafrance – Michael Regush – Chase Gresock
Arrières:
Florian Chakiachvili (A) – Patrick Holway
Pier-Olivier Roy – Gustav Bouramman
Dylan Yeo (A) – Charles Schmitt
Gardien:
Mac Carruth (25 arrêts)
Remplaçant : Lucas Mugnier (G). Absents : Nicolas Lechevallier, Johanès Avonde, Mattéo Perdrix et Arthur Daubeuf.
Nice
Attaquants :
Mathieu Desgagnés – Robin Johansson – Charles-Antoine Roy (A)
Jesper Larinmaa – Henrik Rommel – Loïc Coulaud
Jordan Mugnier – Teemu Loizeau – Nicolas Ruel (C)
Nicholas Cherkowski – Hugo Nogaretto – Henry McKinney
Arrières :
Samuel Régis (A) – Valentin Coffy
Yoan Salve – Colin Morillon
Louis Cirgues – Adam Nobes
Gardien :
Alexis Shank (27 arrêts) (sorti de 58’50 à 59’33)
Remplaçant : Isaac Charpentier (G) Absents : Jules Lefebvre et Hugo Proux