Quels sont les enjeux de la réhabilitation ? Pourquoi est-ce essentiel ?

« Le foncier est rare et la loi ZAN (zéro artificialisation nette) impose de construire autrement, d’édifier la ville sur la ville. Nous souhaitons transformer cette contrainte en opportunité : redonner vie aux bâtiments existants et participer activement au renouvellement urbain en capitalisant sur notre expertise et savoir-faire en matière d’opérations complexes. La réhabilitation et valorisation du patrimoine sont désormais un arc de développement important pour Edifim, promoteur dans le neuf depuis plus de vingt ans. C’est une démarche de production de logements plus vertueuse en termes d’empreinte carbone, de réduction des nuisances, d’acceptabilité de projet, et de réemploi des matériaux qui permet de favoriser les circuits courts. »

Comment ce partenariat avec les collectivités se traduit-il ?

« Nous sommes un acteur local, à même d’accompagner les élus sur des projets de toutes tailles, à chaque étape. Au cœur des dispositifs Action Cœur de Ville et Petites Villes de Demain, Edifim collabore avec élus, architectes du patrimoine et des acteurs comme l’ANAH (agence nationale pour l’amélioration de l’habitat) ou Action Logement pour revitaliser des centres anciens notamment dans le cadre d’opérations de revitalisation du territoire (ORT). C’est le cas à Saint-Marcellin, où nous allons mener une réhabilitation d’envergue du bâti ancien. Une dizaine d’autres opérations sont sur les rails en Isère et en Savoie. Au-delà de l’enjeu écologique, la réhabilitation revêt un intérêt économique et fiscal avec des dispositifs comme De Normandie qui facilite l’investissement. La loi De Normandie apporte une réponse sécurisée pour les collectivités et les acquéreurs : c’est le Pinel de l’ancien qui permet aux investisseurs de déduire jusqu’à 21% du prix du bien de leurs impôts, tout en produisant des logements abordables en phase avec les attentes des collectivités. »

Edifim commercialise sa première rénovation sur Saint-Marcellin. Quelles sont les particularités de ce programme ?

« La municipalité a décidé de réhabiliter les îlots 42 et 44 Grande rue avec le soutien de l’Établissement public foncier local du Dauphiné (EPFLD). Les deux bâtisses, délabrées, vont être rénovées d’ici 2028 avec des éléments de confort moderne (balcons, ascenseur…) tout en conservant leurs caractéristiques architecturales et patrimoniales, l’une des deux bâtisses datant du 17e siècle. 13 logements aux normes PMR du T1 au T4 vont être aménagés sur 1 150m2 de surface plancher, avec des balcons, stationnements et une petite cour. Le rez-de-chaussée accueillera une surface commerciale. C’est un partenariat public-privé qui s’inscrit en continuité de l’action menée par la collectivité sur la redynamisation de son centre historique en répondant au besoin de nouveaux logements sans consommer de foncier. Edifim porte l’opération aux deux tiers, le reste est assuré par la Ville, la Communauté de communes Saint- Marcellin Vercors Isère Communauté et l’Etat notamment à travers son fonds friche. »

Vous portez également votre première réhabilitation-transformation à Grenoble. De quoi s’agit-il ?

« Nous sommes lauréats avec AKTIS architecture du concours lancé par la ville de Grenoble pour la réhabilitation et la transformation d’un immeuble de bureaux situé 51 rue Mallifaud. Nous allons réaliser 24 logements, du T2 au T4, dont 10 locatifs sociaux et un local d’activité en RDC. C’est une belle opération, avec de forts enjeux techniques et environnementaux, respectant également les 14 points de la Charte de l’Urbanisme Favorable à la Santé instaurée par la ville de Grenoble. Faire du neuf dans l’ancien nous permet de bénéficier de très bons emplacements où il n’y a plus de disponibilité foncière, d’avoir une offre exclusive et d’apporter un coup de fraîcheur à tous les habitants d’un quartier. »