ENTRETIEN – Le réalisateur ukrainien revient cet automne avec deux films, le documentaire L’Invasion et la fiction Deux procureurs. Rencontre, alors qu’il est l’invité d’honneur du festival War on Screen, à Châlons-en-Champagne.

Cela fait plus de trente ans que le cinéaste ukrainien Sergei Loznitsa met son énergie à saisir et à capturer les heurs et malheurs de son pays. On découvrira bientôt Deux procureurs, sa fiction située au cœur des purges staliniennes de 1937 (en salle le 5 novembre) et, dès le 8 octobre, son documentaire L’Invasion. Le réalisateur de Donbass (2018), Austerlitz (2016) ou Dans la brume (2012) évoquera ce parcours en tant qu’invité d’honneur du festival War on Screen, à Châlons-en-Champagne, du 6 au 12 octobre. Loznitsa se trouvait en Lituanie le jour de l’entrée des chars russes dans son pays. Après avoir mis ses proches à l’abri, il a poursuivi son travail, convaincu que c’était la manière d’être « le plus utile à son pays. »

LE FIGARO. – Qu’est-ce qui vous a conduit à tourner L’Invasion  ?

SERGEI LOZNITSA. – L’objectif de ce documentaire était de montrer la vie des gens ordinaires, celle des civils pendant la guerre. Je voulais souligner l’impact de la guerre sur le quotidien. Et…

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Le Figaro

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