Un nouveau bras de fer institutionnel. Le président Donald Trump a choisi de contourner un obstacle judiciaire en déployant des soldats de la Garde nationale californienne à Portland, dans l’Oregon, alors qu’un juge fédéral avait récemment interdit l’envoi des troupes de la Garde nationale locale.

Le week-end dernier, un tribunal fédéral de Portland a bloqué la tentative de l’administration Trump de fédéraliser 200 soldats de la Garde nationale de l’Oregon pour intervenir dans la ville, invoquant notamment la violation de la souveraineté de l’État et l’absence d’une menace d’insurrection. Refusant de se plier à cette injonction, le président a alors ordonné la mobilisation de 300 membres de la Garde nationale californienne, déjà fédéralisés pour répondre aux manifestations de Los Angeles en juin dernier, qui ont été rapidement déployés sur le sol de l’Oregon.

Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a vivement condamné cette décision, annonçant qu’il engagerait une action en justice contre l’administration fédérale, précise NBC News. Dans un communiqué, il a dénoncé un « abus de droit et de pouvoir flagrant » et un « mépris inacceptable pour l’État de droit ». Selon lui, « l’administration Trump s’attaque sans complexe à la justice, traitant les juges – y compris ceux nommés par le président lui-même – comme des adversaires politiques ».

Chicago sous pression fédérale

La Maison-Blanche, quant à elle, défend cette initiative comme une mesure légale destinée à « protéger les biens et le personnel fédéraux à Portland après de violentes émeutes et des attaques contre les forces de l’ordre ». Abigail Jackson, porte-parole de la présidence, reprochait à Gavin Newsom de « soutenir les criminels violents qui détruisent Portland et d’autres villes ».

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Parallèlement à ce déploiement controversé dans l’Oregon, Donald Trump a également autorisé le déploiement de 300 soldats de la Garde nationale à Chicago, confrontée selon lui à une « criminalité incontrôlable ». La métropole du Midwest rejoint ainsi Los Angeles, Washington, Memphis et Portland sur la liste des villes ciblées par ce déploiement fédéral. À chaque fois, la décision a été prise malgré l’opposition farouche des autorités locales, rapporte la BBC.

Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a placé la lutte contre l’immigration clandestine au cœur de son second mandat. Il affirme que les États-Unis subissent une « invasion » de « criminels venus de l’étranger », justifiant ainsi un renforcement des expulsions et un usage accru de la force.

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