Le député de La France insoumise Éric Coquerel voit dans cette nouvelle équipe ministérielle dévoilée dimanche soir un gouvernement « encore plus à droite ». Marine Le Pen dénonce le choix « pathétique » d’un « gouvernement à l’identique ». Le député macroniste Jean-René Cazeneuve estime qu’il y a « des gens de qualité pour trouver des compromis ».

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Publié le 05/10/2025 20:43

Mis à jour le 05/10/2025 22:34

Temps de lecture : 4min

Le secrétaire général de la présidence française, Emmanuel Moulin, lors de l'annonce de la première vague de nominations des ministres qui formeront le nouveau gouvernement français, à l'Élysée, à Paris, le 5 octobre 2025. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / POOL)

Le secrétaire général de la présidence française, Emmanuel Moulin, lors de l’annonce de la première vague de nominations des ministres qui formeront le nouveau gouvernement français, à l’Élysée, à Paris, le 5 octobre 2025. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / POOL)

« Le retour des perdants », c’est le résumé fait par Éric Coquerel, député de La France insoumise (LFI-NFP) de la 1re circonscription de la Seine-Saint-Denis, dimanche 5 octobre sur franceinfo, après l’annonce des 18 ministres du nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu.

« C’est le gouvernement Bayrou, encore plus à droite », analyse Éric Coquerel, qui parle de « déni démocratique ». « Je crois que la colère des Français ce soir doit être immense, et je le comprends », a estimé celui qui est aussi président de la Commission des finances à l’Assemblée nationale avant de conclure : « On est la risée de toutes les démocraties au monde ».

Jean-Luc Mélenchon a de son côté critiqué « un cortège de revenants » qui « ne tiendra pas », dans une publication sur le réseau social X.

« Après la prime aux sortants, les macronistes inventent la prime à l’incompétence », a pour sa part réagi la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, sur X.

À l’antenne de franceinfo, le député Ensemble pour la République du Gers Jean-René Cazeneuve a salué « une bonne nouvelle » pour « qu’il y ait une continuité dans l’action ». « Les Français n’en peuvent plus des changements incessants », a affirmé le député macroniste, satisfait donc de voir Elisabeth Borne et Catherine Vautrin conserver respectivement leur poste au ministère de l’Éducation nationale et la Santé. « Il faut maintenant répondre aux attentes des Français, au-delà des étiquettes politiques », a appelé l’ancien rapporteur général du budget. Selon lui, les ministres nommés sont « des gens de qualité pour trouver des compromis » pour le pays. 

Tandis qu’au Rassemblement national (RN), Marine Le Pen a désapprouvé sur X « le choix de ce gouvernement à l’identique ».

Bruno Retailleau estime que « la composition du gouvernement ne reflète pas la rupture promise ». Le patron des Républicains (LR), qui a passé 1h30 à Matignon dimanche soir, va convoquer un comité stratégique lundi matin.

C’est le retour de Bruno Le Maire au sein de l’équipe ministérielle – il a été nommé ministre des Armées – qui concentre les critiques chez les LR. « C’est le pompon », a réagi un proche de Bruno Retailleau à franceinfo. Sur X, la députée de la 8e circonscription des Alpes-Maritimes Alexandra Martin demande la démission d’Emmanuel Macron.

Le gouvernement de Sébastien Lecornu compte quatre membres de LR sur 18. Le parti Renaissance en compte 11 (en comptant les anciens membres de LR comme Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Catherine Vautrin, ou encore Éric Woerth). « Moins il y a de macronistes dans le pays et plus il y en a au gouvernement », a fustigé l’entourage de Bruno Retailleau auprès de franceinfo. Les autres ministres sont : une élue Horizons et deux représentants du MoDem.

L’un des députés du parti centriste, Richard Ramos, critique lui aussi sur l’antenne de franceinfo un gouvernement qui passe d' »inutile à toxique ». « Ça donne beaucoup de grain à moudre aux extrêmes… C’est pitoyable », estime-t-il.

Les 18 ministres nommés (neuf hommes et neuf femmes) « devront être des négociateurs et trouver des compromis avec l’ensemble des parlementaires » a fait savoir l’entourage du Premier ministre.

Le reste du gouvernement sera annoncé « après les discours de politique générale à l’Assemblée nationale (mardi 7 octobre) et au Sénat (mercredi 8 octobre) », a précisé l’entourage du Premier ministre.