Par

Frédéric Jouvet

Publié le

6 oct. 2025 à 5h40

À l’occasion de leur conférence de rentrée à l’université du Mans (Sarthe), les services du Crous Nantes Pays de la Loire ont présenté une nouveauté : la mise en place d’une cellule de signalement des violences sexistes et sexuelles, des faits de harcèlement et des discriminations pour les étudiants de la région.

Une cellule pour que les étudiants signalent violences et discriminations

À l’échelle de la région, le Crous met en place une cellule de signalement pour les victimes ou témoins de violences sexistes et sexuelles, de harcèlement ou de discriminations.

« Ce qui m’inquiète le plus, ce sont les situations qui ne sont pas remontées […] L’enjeu est que la parole puisse se libérer », avance Nathalie Boursier, directrice générale du Crous Nantes Pays de la Loire.

Cette cellule vient en complément des cellules VSS (violences sexistes et sexuelles, N.D.L.R.) dans les établissements supérieurs qui sont soumis à cette obligation. Là, c’est une cellule spécifique car des étudiants vivent ensemble et cela peut créer des situations à risque

Nathalie Boursier, directrice générale du Crous Nantes Pays de la Loire

En parallèle, des référents étudiants et des services civiques sont par ailleurs sensibilisés et formés à ces risques. Leur rôle est de caractériser la situation et de passer le relais aux services du Crous.

Comment cela fonctionne-t-il ?

Tout étudiant, victime ou témoin, peut adresser un signalement auprès des services du Crous via le mail suivant : [email protected], via le secrétariat de la résidence étudiante ou encore sur le site internet du Crous.

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Après envoi d’un accusé de réception, un membre de la cellule contacte l’auteur du signalement pour recueillir plus en détail les faits et orienter vers les services compétents. La cellule mesure ensuite la gravité des faits et peut prendre des mesures.

« On peut faire une orientation d’urgence, prendre des mesures à titre conservatoires ou d’éloignement, orienter vers des services médico-sociaux ou juridiques », énumère Nathalie Boursier. Un suivi régulier est ensuite assuré : « ce sont des situations qui peuvent avoir des conséquences sur le long terme ».

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