Ce dimanche soir, 26 jours après sa nomination, Sébastien Lecornu a enfin dévoilé une partie de son gouvernement.

Mais en reconduisant la plupart des membres du précédent gouvernement, et en faisant appel à Bruno Le Maire pour gérer les Armées, le Premier ministre a provoqué la colère de l’ensemble de la classe politique. Certains sont même dépités face à cette absence totale de renouvellement.

« Un mois pour ça ! Le grand “changement” annoncé : quelques chaises bougent, les mêmes s’assoient. La rupture façon recyclage Quelle bande de pitres !  Le gavage de l’oligarchie touche à sa fin », réagit la députée LFI de Lyon, Anaïs Belouassa-Cherifi, probable candidate aux élections municipales 2026.

La députée RN du Rhône Tiffany Joncour dit la même chose avec des mots différents : « Nouveau gouvernement, mêmes visages, mêmes échecs, et un revenant qui a ruiné le pays… c’est la provocation de trop ! Les Français attendaient une rupture, ils auront la continuité ».

Réaction intéressante puisqu’elle émane du président des Républicains du Rhône. Jérémie Bréaud, également maire de Bron, reconnaît qu’au moment où il devrait « saluer le nouveau gouvernement » compte-tenu de sa position, « le coeur n’y est pas ». « Aucune rupture. Les mêmes visages, les mêmes recettes… et même le retour de ceux qui ont contribué depuis 2017 à mettre nos finances dans l’état funeste où elles sont », indique-t-il, invitant son propre parti à « se ressaisir et vite ». Une ligne défendue par Laurent Wauquiez ces derniers jours, alors que Bruno Retailleau tranchait plutôt pour une participation active au gouvernement de Sébastien Lecornu.

Quant à Marie-Charlotte Garin, députée lyonnaise Les Ecologistes, elle publiait un photomontage éloquent où Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et Bruno Retailleau avaient le visage d’Emmanuel Macron. « La farce continue », souffle-t-elle.