L’Ile-de-France compte désormais plus de 6 millions de m² de bureaux vides. Un nouveau record. Le phénomène de la vacance touche désormais le quartier central d’affaires (QCA) parisien, qui résistait jusque-là à la crise de la demande…
Sur les neuf premiers mois de l’année, 5,4Mds€ ont été investis dans l’immobilier d’entreprise en Ile-de-France, selon les données trimestrielles du Groupement d’intérêt économique (GIE) Immostat publiées le 6 octobre.
Ce volume des montants engagés dans les bureaux, les commerces, les locaux d’activité et les entrepôts est certes en hausse de 55% sur un an, mais 2024 avait constitué la plus mauvaise année depuis 2009, caractérisée par la crise financière qui avait secoué l’immobilier à l’échelle mondiale. Cette forte croissance est également à mettre en perspective avec l’époque des taux très bas, du milieu des années 2010 jusque 2022, quand l’immobilier d’entreprise francilien pouvait capter plus de 20Mds€ par an.
Taux de vacance de 11%
Le bureau demeure l’actif le plus affecté par la crise immobilière. De janvier à septembre 2025, seulement 1,193 millions de m² ont été placés en Ile-de-France, c’est-à-dire qu’ils ont trouvé preneurs en location ou en vente à l’occupant.
A ce stade, 2025 représente la pire année après 2020, marquée par la crise sanitaire qui a bouleversé le marché des bureaux. En témoigne ce double record : l’Ile-de-France compte actuellement 6,1 millions de m² de surfaces vides, soit plus du double qu’avant le premier confinement de mars 2020, pour un taux de vacance historique de 11%.
Désormais même Paris, qui résistait jusque-là à la crise de la demande, fait partie des zones en souffrance. Son Quartier central d’affaires (QCA), qui englobe le Triangle d’or du VIIIe arrondissement et s’étend sur une partie des Ier, IIe, IXe, XVIe et XVIIe arrondissements, « enregistre une forte augmentation de son offre (+80% en un an, à 357 000 m²), pour un taux de vacance de 5% contre 4,7% il y a trois mois et 2,4% en 2023 », souligne JLL, un des brokers membres d’Immostat.
« Les secteurs de périphérie demeurent les plus offreurs. Néanmoins, les évolutions trimestrielles varient d’un secteur à l’autre avec une stabilisation [de la vacance, NDLR] bienvenue à La Défense », observe de son côté Cushman & Wakefield, autre membre du GIE.