Après une nouvelle rencontre riche en buts, les Ecureuils d’Amiens ne sont pas passés loin d’un petit exploit en ne s’inclinant qu’en prolongation face aux Spiders de Rouen. Ce point pris en Normandie suffit à leur bonheur étant donné les circonstances actuelles.
Ce samedi, avait lieu ce qui était sûrement déjà un choc du haut de tableau de la poule Nord entre les Ecureuils d’Amiens et les Spiders de Rouen, deux équipes victorieuses lors des deux premières journées, à la différence près que les premiers cités avaient affronté deux grosses équipes (Ris-Orangis et Garges) tandis que la seconde avait été opposée à de plus petites écuries (Collégien et Reims). Favoris sur le papier de part leur effectif et le fait d’évoluer à domicile, les Spiders ont pourtant eu toutes les peines du monde à piéger les Ecureuils dans leur toile. Car s’ils menaient rapidement 2-0, Sacha Fouré réduisait la marque juste avant la pause pour les Amiénois, bien servi par Renaud Crignier, avant que celui-ci n’inscrive trois buts consécutifs pour octroyer une avance de deux buts aux siens. Rouen revenait à une longueur mais Théo Ansel refaisait le break à huit minutes du buzzer. « On marque cinq buts dont en trois powerplays encore, donc très bien, un but en infériorité, mais un but à quatre contre quatre. C’est en quatre contre quatre qu’on a pêché« , analyse Clément Crignier, capitaine des Ecureuils.
Triple buteur et passeur contre Rouen, Renaud Crignier a encore été l’élément clé de l’attaque amiénoise.
Mais dans les cinq dernières minutes, les locaux parviennent à refaire leur retard et font même tout pour éviter des minutes de jeu supplémentaires, en vain : « Une fois qu’ils reviennent au score, on cherche le match nul pour au moins avoir un point, ce qu’on arrive à faire. » Et à l’issue d’une prolongation relativement longue qui dépassait les trois minutes, Ondrej Fiedler inscrivait son troisième but du match pour offrir la victoire à son équipe : « Ils ont joué sur leur expérience, ils arrivent à avoir le monopole du palet et à marquer », relate Clément Crignier, persuadé que ce manque d’expérience a coûté cher, surtout dans les dernières minutes dans lesquelles il fallait tenir le score : « Le match aurait été différent au complet. Sur les infériorités numériques, on est un peu fatigué parce qu’on ne joue plus qu’à deux blocs sur la fin puisque la ligne de jeunes ne joue plus trop. »
Un bon point, un excellent début de saison
S’ils auraient pu repartir de Normandie avec deux voire trois points, le capitaine samarien accepte avec plaisir l’unique point octroyé après une défaite en prolongation au vue du contexte entourant son équipe depuis la reprise : « En début de saison, si on nous avait dit après les matchs contre les trois plus grosses équipes du championnat, sans Roman et avec des blessés, qu’on partirait avec sept points, on aurait signé tout de suite. » Car les satisfactions sont nombreuses. Offensivement, malgré un nouveau gardien rouennais réputé performant, les Picards sont parvenus à faire trembler les filets à cinq reprises. Défensivement, Clément Crignier relativise les six buts concédés en raison de la nature de l’adversaire : « Là-bas, ce sont toujours des gros scores, il y a quand même une armée d’offensifs hyper efficace. Franchement, ce n’est pas déconnant d’en prendre six même si c’est toujours mieux d’en prendre moins. » À l’image des jeunes joueurs de l’effectif qui ont pu disputer une partie du match pour « goûter au niveau N1 » et s’apercevoir « du chemin encore à parcourir », les Ecureuils peuvent préparer sereinement leur avenir puisqu’ils ont fait plus que tenir tête à un prétendant sérieux à la montée en Elite en fin de saison.
Nationale 1, 3e journée :
Rouen – Amiens : 6-5 (2-1)(3-4)(1-0)
Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr (archive)