Quatorze membres présumés de deux réseaux ayant prostitué de jeunes mineures en France et à l’étranger comparaissent lundi 6 octobre et jusqu’à vendredi devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour proxénétisme aggravé.
Un premier réseau « dirigé par un majeur […] qui orchestrait cette activité depuis son lieu d’incarcération ».
Des investigations menées par la section de recherches de la gendarmerie de Toulouse ont dans un premier temps ciblé un premier réseau « qui recrutait principalement à Toulouse des adolescentes mineures placées ou suivies par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) afin de les prostituer en France, en Belgique et en Suisse (…) sous la surveillance de souteneurs, dont un grand nombre étaient également mineurs« , a expliqué le procureur de Toulouse, dans un communiqué.
Ce réseau était, selon le parquet, « dirigé par un majeur déjà condamné par la justice et qui orchestrait cette activité depuis son lieu d’incarcération« .
Au cours des investigations menées en 2023 et 2024, les enquêteurs ont constaté que des « cadres » de ce premier réseau avaient décidé de « se mettre à leur compte et de créer un réseau concurrent, entraînant de vives tensions entre délinquants conduisant à des menaces et représailles jusqu’à l’arrestation de la plupart des membres des deux groupements », selon la même source.
« Ils étaient organisés comme des réseaux de stup, avec prise de rendez-vous en ligne », a souligné auprès de l’AFP une source proche de l’enquête.
Plusieurs jeunes reconnaissent les faits
Le tribunal correctionnel juge dans un premier temps quatorze membres présumés de ces deux réseaux, huit autres jeunes, mineurs, devant comparaître ultérieurement devant le tribunal pour enfants de Toulouse.
Treize des quatorze prévenus – dont trois sont en détention – la plupart âgés de moins de vingt ans au moment des faits, étaient présents devant les juges toulousains, ce lundi matin, plusieurs d’entre eux reconnaissant « avoir participé » à ces réseaux.
>> À LIRE AUSSI : Toulouse : après le « bizutage aggravé » d’étudiants en médecine dans une forêt, « l’enquête ne fait que débuter »