Par

Rédaction Normandie

Publié le

6 oct. 2025 à 18h10

Pas toujours facile de faire accepter l’implantation d’antennes de téléphonie ou de réseau internet. C’est même souvent l’objet d’âpres luttes entre opérateurs, riverains et pouvoirs publics. Mais à Maromme, près de Rouen, la municipalité et Free ont réussi à trouver un compromis original.

Maromme a besoin de nouvelles antennes

Le besoin d’antenne dans cette zone est important car « tout le réseau de la vallée du Cailly est saturé », indique Charlène Priou, directrice du pôle technique de la commune. « On a plusieurs opérateurs qui nous ont demandé de s’installer », poursuit-elle.

Au départ, cette installation a suscité quelques soubresauts car le maire n’était pas partisan d’installer des antennes complémentaires – craignant que celles-ci ne soient trop visibles. « M. le Maire ne voulait pas d’antennes, mais nous n’avions pas le choix, les opérateurs ont plus de souplesse pour installer leurs antennes relais. Peu importe où aurait été l’antenne, elle aurait été mise de toute façon sur Maromme », détaille la directrice.

C’est pourquoi la commune a demandé à l’opérateur Free de chercher une idée pour réduire la visibilité des antennes.

La cheminée industrielle, un compromis

Un compromis a ainsi été trouvé à la fin de l’année dernière entre la municipalité et l’opérateur Free. Il consiste à réhabiliter l’ancienne cheminée industrielle, datant du XIXe siècle, afin de l’utiliser pour « cacher les antennes le plus possible ».

Les travaux de réparation devaient initialement débuter le 20 octobre mais l’entreprise, qui devait refaire les joints pour renforcer la structure « fortement dégradée » de la construction, a définitivement fermé.

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L’ancienne cheminée constitue l’un des derniers vestiges de l’ancienne entreprise De Fougy qui était spécialisée dans le tissage de coton. Or, celle-ci n’est pas classée. L’historien de la commune a indiqué qu’elle n’avait pas d’intérêt historique majeur, mais seulement un intérêt industriel. « On n’avait pas besoin de la conserver comme telle, mais c’était un souhait de M. le Maire de garder un bout de patrimoine qui témoigne d’un passé industriel à Maromme », conclut Charlène Priou.

Sollicité, l’opérateur Free n’a pas répondu à nos questions.

Noah Dumaine

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