Un ralliement qui ne passe pas. Jean-Pierre Rivère a décidé d’entrer en jeu pour les prochaines élections municipales à Nice. Et c’est le maillot d’Eric Ciotti, le meilleur ennemi du maire sortant Christian Estrosi, qu’il a décidé de porter.
Plus qu’un soutien, l’ancien président de l’OGC Nice sera même le vice-capitaine de l’équipe Ciotti puisque le candidat UDR lui promet le poste de 1er adjoint au maire en cas de victoire.
Dès l’annonce de ce recrutement, les proches de Christian Estrosi ont contre attaqué, pointant des raisons très personnelles pour justifier le choix de celui qui avait juré ne jamais vouloir faire de politique. « Il a toujours été un homme d’affaires cherchant à faire de l’argent. Il a même cherché à racheter le stade à bas prix ce à quoi le Maire s’est toujours refusé. Il voulait aussi imposer une œuvre d’art de sa compagne à la place du I love Nice ce qui n’était pas concevable. Ceci explique cela », ont fait savoir des proches du maire de Nice à Nice-Matin.
« Qu’aurait-il fait sans Christian Estrosi ? »
L’autre tacle très appuyé est venu de Graig Monetti, adjoint de Christian Estrosi délégué à l’événementiel, à la jeunesse et à l’égalité des chances. « Jean-Pierre Rivère a choisi le jour de la démission du Gouvernement, pour annoncer son ralliement à Marine Le Pen et au Rassemblement national. C’est une faute grave qui l’appellera à un profond examen de conscience », dénonce l’élu, pointant « le projet malsain » d’Eric Ciotti.

Graig Monetti attaque ensuite sur le terrain de l’ancienne proximité de Jean-Pierre Rivère avec Christian Estrosi lorsqu’il dirigeait l’OGC Nice. « C’est d’autant plus surprenant, venant de la part de celui qui a bénéficié du soutien total de la Ville de Nice et de ses agents pendant plus de 14 ans. Qu’aurait-il fait sans la volonté de Christian Estrosi de construire l’Allianz Riviera et le nouveau centre d’entraînement ? Bref, qu’aurait-il réussi sans le soutien du Maire et de la Ville de Nice ? Rien n’aurait été possible pour l’OGCN, sans cette coopération forte et quotidienne. Il aurait été élégant de le reconnaître », ajoute-t-il.
« J’ai des doutes sur ces compétences »
« Lors de cette première déclaration, il a démontré avec brio l’état de ses méconnaissances et de son incompétence », continue Graig Monetti.
L’élu termine par ses doutes sur la capacité de Jean-Pierre Rivère à mouiller le maillot. « La politique est un engagement total dont Jean-Pierre n’a jamais montré l’envie. C’est un combat de tous les instants, dans tous nos quartiers, 365 jours par an (…) La proximité, ça ne peut pas s’acheter, il faut l’avoir dans le cœur. J’ai des doutes sur ses compétences. »