Par un courrier daté du 3 octobre, le directeur général de la santé, le Pr Didier Lepelletier, a rappelé aux représentants de la profession (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, Union des syndicats des pharmaciens d’officine, Ordre national des pharmaciens) que la campagne nationale de vaccination contre la grippe et le Covid ne démarrera officiellement que le 14 octobre 2025.
Mais, précise-t-il, « les pharmaciens officinaux peuvent vacciner dès à présent les personnes qui se présenteraient avec leur bon de vaccination, sans attendre le 14 octobre ». Cette possibilité relève d’une « tolérance », et non d’un lancement anticipé.
La règle est donc simple : oui, les pharmaciens qui ont reçus les doses de vaccins peuvent vacciner dès aujourd’hui, mais uniquement si le patient dispose de son bon.
Pas de promotion, mais pas de refus
La DGS insiste sur le cadre fixé : pas de communication active avant le 14 octobre, pour ne pas brouiller le calendrier national.
En revanche, refuser un patient qui souhaite être vacciné avant cette date est exclu. Les officines doivent répondre à la demande individuelle, mais sans organiser de campagnes locales de promotion.
Objectif : améliorer la couverture vaccinale
Au-delà de ce lancement sous « tolérance », les autorités sanitaires comptent sur les pharmaciens pour doper la couverture vaccinale. En 2024, 52 % des personnes à risque avaient été vaccinées contre la grippe, selon Santé publique France. Mais la mobilisation a été bien plus faible contre le Covid-19, avec seulement 25 % des plus de 65 ans qui ont reçu une injection.
La DGS, la Caisse nationale de l’Assurance maladie et Santé publique France tiendront un point presse commun le 7 octobre pour officialiser la campagne et fixer les objectifs.
Une attente forte vis-à-vis des officines
« Nous comptons sur la mobilisation des officinaux pour faire de la campagne de vaccination un succès et faire progresser la couverture vaccinale par rapport à l’an passé », conclut la DGS dans son courrier.
Les pharmaciens doivent dont assurer dès maintenant une vaccination « à la demande », tout en préparant la montée en charge à partir du 14 octobre, date du lancement officiel.