Il est parfois utile, pour mesurer l’ampleur d’une crise, de regarder ailleurs. Un rapide coup d’œil à la presse étrangère après l’annonce de la démission de Sébastien Lecornu, vingt-huit jours après sa nomination et quinze heures seulement après l’annonce de la composition de son gouvernement, donne une bonne idée de l’ampleur des dégâts dans lesquels patauge la France. En résumé, il est question d’un immense «désordre» politique, d’un Président comparé à «un canard boiteux» en quasi «incapacité». Et quand la presse allemande rappelle l’importance dans le paysage européen d’une «France stable», on hésite, quant à l’interprétation, entre la branche à laquelle il faut encore se raccrocher et la nostalgie d’une idée qui fut longtemps une vérité.

Ce lundi 6 octobre, la France a dévalé trois marches supplémentaires dans le grand n’importe quoi politique. Et il est inutile de se poser longtemps la question sur la manière dont les Français ont regardé ce triste spectacle. Avec consternation. Mais aussi, chez les plus vulnérables, avec un nœud d’inquiétude au ven