Les étudiants indiens sont les plus touchés, à présent devancés par les Chinois. Au total, 313.138 visas ont été délivrés en août, avant la rentrée des universités.
Les États-Unis ont délivré en août près de 20% de visas étudiants de moins qu’en août 2024, selon des chiffres de la Commission du commerce international parus lundi, dans un contexte de durcissement des conditions d’obtention par l’administration de Donald Trump. Le pays a ainsi émis 313.138 visas étudiants en août, mois de rentrée pour la plupart de ses universités, soit une baisse de 19,1 % par rapport à la même période l’an dernier.
L’Inde, qui était l’année dernière la principale source d’étudiants étrangers aux États-Unis, a connu une chute spectaculaire avec 44,5% de visas étudiants en moins par rapport à août 2024. C’est la Chine qui a pris sa place, même si le nombre de visas délivrés à ses étudiants en août (plus de 86.000 pour ceux de Chine continentale) a également chuté par rapport à août de l’an dernier.
6000 visas d’étudiants étrangers révoqués en août
Pékin dénonce régulièrement le traitement réservé selon lui à certains étudiants chinois lors de leur entrée ou leur séjour sur le sol américain, dans un contexte de tensions diplomatiques entre les deux puissances. Ces statistiques montrent également une forte baisse du nombre de visas d’étudiants en provenance de pays à majorité musulmane, avec par exemple des admissions en provenance d’Iran qui ont chuté de 86%. Elles ne reflètent pas la totalité des étrangers étudiant aux États-Unis, mais seulement les nouveaux visas.
L’administration Trump s’est engagée dans une série de batailles contre les universités, s’en prenant à des établissements de renom qu’elle suspecte de laisser se propager sur leurs campus des idées antisémites, notamment dans le cadre des manifestations contre la guerre dans la bande de Gaza. En août, le département d’État avait annoncé avoir révoqué les visas de plus de 6000 étudiants étrangers, dont 4000 environ pour infraction à la loi.