Des poubelles disposées un peu partout dans la salle polyvalente pour tenter de récupérer l’eau qui s’infiltre par le toit.
C’est cette scène, plusieurs fois vécue par le passé, quand l’orage grondait au-dessus du Rocher, qu’a d’abord choisi d’évoquer l’ancien maire Jean-Louis Masson (LR) pour exposer l’immense travail de rénovation accompli.
Samedi, lors de l’inauguration de la maison communale Gérard-Philipe, réhabilitée après un gigantesque chantier de deux ans, l’actuel président du Département a ainsi salué une « grande réussite ».
Des bureaux du service communication aux espaces associatifs du premier étage, de l’imprimerie municipale aux loges de la sécurité incendie, de la salle de 1 000 m2 jusqu’au hall Dieudonné-Jacobs : le bâtiment, construit en 1984, a été largement refait.
Sa toiture, les menuiseries extérieures et intérieures, l’isolation, les sols, le chauffage, la ventilation, la peinture, les réseaux d’eau ou électriques ont été entièrement changés.
Bref, c’est un espace « comme neuf » qu’ont pu découvrir ce week-end les habitants, pour qui on avait déroulé le tapis rouge.
Hélène Bill : « Ce lieu ne se résume pas à des murs ; il est vivant »
« Après quarante d’ans d’utilisation quotidienne, il s’avérait nécessaire et urgent de rénover l’ensemble pour offrir un accueil sécurisé et optimal », a expliqué la maire Hélène Arnaud-Bill.
« Un lieu comme celui-ci ne se résume pas à des murs : il est vivant. C’est une seconde maison pour des générations de Gardéennes et de Gardéens. »
Et l’élue de rappeler que l’endroit est en effet idéal pour accueillir des réunions publiques, des spectacles, des galas, concours, expositions, repas, concerts et autres salons.
Jean-Louis Masson a également profité de cet instant solennel pour donner un petit cours d’histoire locale.
« C’est Maurice Delplace, il y a quarante ans, qui est à l’origine de ce centre de vie. On n’était pas du même bord politique (Maurice Delplace était communiste, ndlr) mais c’était mon directeur d’école. Et je n’oublie pas tout ce qu’il a fait pour La Garde. Aujourd’hui, nous sommes la ville qui a la plus grande densité associative en Europe et on se doit d’avoir un lieu exemplaire pour accueillir toute cette vitalité. »
Au total, dix millions d‘euros ont été investis par les collectivités dans ce chantier. Pour autant, il reste encore à faire dans le secteur. Le nouveau théâtre attenant sera ainsi inauguré en novembre.
Une troisième phase de travaux est aussi envisagée – « c’est pour la prochaine mandature », a confié l’entourage de la maire – cette fois pour refaire la médiathèque, le conservatoire et la galerie d’art contemporain.
Dans l’immédiat, Jean-Louis Masson a savouré l’instant. « Désormais, attendons les gros orages pour voir ce qui va se passer. Mais je ne suis pas inquiet. Ou alors le maître d’œuvre va entendre parler de moi ! »