Dès l’ouverture de Var UP, 23e édition du grand salon départemental de l’entreprise porté par la CPME 83 et l’Union Patronale du Var, la présidente Véronique Maurel a conduit les débats façon « heure de vérité », en présence remarquée du président national de la CPME, Amir Reza-Tofighi.
Simplicité bien ordonnée commence par soi-même, et en l’occurrence par la façon de le dire. Loin des discours ampoulés et du jeu d’acteurs qui ne mène à rien d’autres que de continuer à… jouer sa partition alors que le bateau a depuis longtemps touché l’iceberg, Véronique Maurel, présidente de l’Union Patronale du Var et de la CPME, a parlé « le vrai » lors de l’ouverture de Var UP.
Le grand salon de l’entreprise dans le Var accueillait ce jeudi 25 septembre plus de 2 500 personnes, dirigeants d’entreprises essentiellement, ainsi qu’un record de parlementaires et élus locaux. Intérêt de la manifestation et proximité des élections obligent. L’invité d’honneur, Amir Reza-Tofighi, président national de la CPME, que Véronique Maurel avait soutenu lors de sa campagne en début d’année, a pu apprécier au premier rang l’entrée en matière et le ton employé par celle qui siège à ses côtés au Comex du syndicat, en qualité de personnalité qualifiée en charge des industries de défense.
Rien n’a changé
Souhaitant la bienvenue à « cette 23e édition de Var UP, portée par la CPME, qui représente aujourd’hui au national 239 000 entreprises et plus de 3 millions de salariés, et par l’UPV, la plus grande union patronale de France », la présidente a débuté son propos par une pensée pour le sketch des « Inconnus » de 1991, « les rap-tout », allusion au rapt fiscal sur les entreprises qui n’a certainement pas échappé au préfet du Var.
Elle a enchaîné en ouvrant les guillemets : « Je veux vous dire que je suis HEUREUSE de vous retrouver aujourd’hui, après une période inédite, et pour beaucoup d’entre nous… si difficile. Mais quelle galère, n’est-ce pas ?! Nous sommes nombreux à le penser. OUI, le contexte est compliqué. OUI, la vie de chef d’entreprise n’est pas de tout repos, aujourd’hui encore plus qu’hier. Mais OUI, je crois fermement qu’en se serrant les coudes, nous pouvons surmonter la crise. Et ce ne sont pas que des mots, ce sont des actes que je vous propose d’initier… ».
Surprise dans l’assistance au moment de refermer les guillemets et d’expliquer que c’était l’introduction de son discours de Var UP 2020 ! « Si j’en crois mes mots, rien n’a changé depuis 2020, la situation des entreprises ne s’est pas améliorée. On pourrait même dire qu’elle a empiré… », malgré la mobilisation des fédérations, branches, syndicats, les combats contre des impôts injustes, comme récemment contre le Versement mobilité régional, surtout quand ils impactent la production.
Tension palpable
« Faut-il qu’on se remette en question ? Qu’on s’y prenne autrement ? Qu’on durcisse nos discours et nos méthodes », s’est interrogée Véronique Maurel pour mieux répondre par l’affirmative et prendre toute sa place dans le débat alors qu’un récent sondage affirme que 70% des Français souhaitent entendre davantage les chefs d’entreprises. A l’aube de nouvelles échéances électorales, ils ne vont pas être déçus, les gouvernants non plus. « Les entreprises et leurs salariés ne sont pas la variable d’ajustement d’une dette dont ils ne sont pas responsables », a-t-elle résumé, revendiquant une fois encore la « simplification des normes et l’allègement des charges » et annonçant des actions concrètes, mobilisatrices et fédératrices de terrain.
Le ton monte et la tension est palpable dans les PME et TPE, au sein de la population aussi, alors que les transitions en tout genre sont autant de défis à relever par la société, grande thématique de ce salon Var UP.
SOURCE : Var entreprises – Newsletter de septembre 2025.