Son refus d’obtempérer aurait pu avoir des conséquences dramatiques et irréparables. Un mineur de 17 ans au volant d’une voiture volée a provoqué un accident, percutant de plein fouet une voiture avec une famille à bord dont une petite fille de 16 mois, dans les rues de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine).

Tout commence vers 14h30, ce lundi 21 avril, quand un équipage de la brigade anticriminalité repère un véhicule déclaré volé sur la commune de Sèvres (Hauts-de-Seine). Mais au lieu de se soumettre aux injonctions des fonctionnaires qui tentaient de le contrôler, l’individu au volant, un mineur de 17 ans, accélère et prend la fuite, selon une source policière.

Pendant près de dix minutes, le chauffard tentera de semer les forces de police lancées à ses trousses. « Jusqu’à ce qu’il perde le contrôle de son véhicule au niveau du quai du président Carnot, précise la même source. C’est là qu’il a percuté une voiture avec à bord une famille, dont une petite fille de 16 mois. »

Le chauffard et ses passagers, un jeune de 19 ans et un mineur de 15 ans, ont été interpellés, puis placés en garde à vue pour recel de vol de véhicule, refus d’obtempérer et mise en danger de la vie d’autrui. Ils ont d’abord été emmenés à l’hôpital pour des douleurs, dont ils se plaignaient et pour soigner l’épaule du conducteur démise dans l’accident.

Plus grièvement touché, le père de famille qui se trouvait au volant, a lui aussi été transporté à l’hôpital Ambroise-Paré, à Boulogne-Billancourt. « Il souffre d’un sévère traumatisme facial, dont une fracture du nez et se plaignait de fortes douleurs abdominales, précise la même source. Sa compagne et leur fille de 16 mois ont également été conduites au même hôpital. La femme présentait notamment de multiples hématomes. »

Ce mardi, le conducteur de la voiture était toujours en garde à vue dans le cadre d’une enquête confiée au commissariat de Sèvres. Une enquête pour « des chefs de refus d’obtempérer aggravé, recel de vol, blessures involontaires aggravées » explique-t-on au parquet de Nanterre, où l’on précise que les suites judiciaires à donner à cette affaire n’étaient « en l’état pas actées » ce mardi après-midi.