Principaux renseignements

  • Le gouvernement du Royaume-Uni est sous pression de la Chine concernant d’éventuelles indications dans le cadre de son système d’enregistrement de l’influence étrangère.
  • Une affaire d’espionnage contre deux Britanniques accusés de travailler pour la Chine a échoué faute de preuves suffisantes.
  • Malgré les critiques, le gouvernement travailliste tente activement d’améliorer les relations avec la Chine par le biais du dialogue diplomatique et des négociations commerciales.

La Chine a mis en garde le gouvernement britannique contre les répercussions qu’il pourrait subir s’il ciblait certaines parties de son appareil de sécurité en vertu des règles relatives à l’influence étrangère. Cet avertissement est intervenu peu après la publication d’informations selon lesquelles le Royaume-Uni envisageait de prendre une telle mesure.

Le système britannique d’enregistrement de l’influence étrangère (Firs) oblige les personnes travaillant pour des entités étrangères à déclarer leurs activités, sous peine de sanctions pénales en cas de non-respect. Alors que la Russie et l’Iran sont actuellement soumis au niveau renforcé du Firs en raison de risques perçus comme plus élevés, la Chine n’a pas été incluse.

Désignation potentielle d’entités chinoises

Les discussions au sein du gouvernement britannique ont porté sur la désignation éventuelle d’entités chinoises spécifiques connues pour leur ingérence présumée dans les affaires occidentales, telles que le ministère de la sécurité d’État, le parti communiste chinois, le département du travail du Front uni et l’Armée populaire de libération. Toutefois, le gouvernement maintient que les désignations de Firs font l’objet d’un examen permanent.

Le gouvernement britannique fait l’objet d’un examen minutieux de ses relations avec la Chine à la suite de l’échec d’un procès contre deux Britanniques accusés d’espionnage pour le compte de Pékin. Christopher Cash, un ancien assistant parlementaire, et Christopher Berry devaient être inculpés en vertu de la loi sur les secrets officiels de 1911, mais l’affaire a été brusquement abandonnée par le service des poursuites de la Couronne.

Allégations concernant le témoignage des témoins

Des rapports suggèrent que la réticence du gouvernement à qualifier la Chine d’ »ennemi » dans les dépositions des témoins a contribué au classement de l’affaire. Jonathan Powell, conseiller du Premier ministre en matière de sécurité nationale, aurait présidé une réunion au cours de laquelle les fonctionnaires ont reçu pour instruction de ne pas qualifier Pékin d’ennemi dans leurs dépositions.

Les sources gouvernementales nient que Powell ait influencé les preuves et affirment qu’elles n’ont exercé aucune pression sur le Crown Prosecution Service. Elles soulignent qu’elles n’ont retiré ni modifié aucune preuve. Matthew Collins, conseiller adjoint à la sécurité nationale, avait déjà fourni des preuves écrites considérées comme cruciales pour établir l’impact de l’espionnage présumé.

Détails de l’affaire contre Cash

L’affaire Cash porte sur la fourniture présumée d’informations à Berry, qui a ensuite rédigé des rapports sur le système politique britannique à l’intention d’un Chinois soupçonné d’être lié aux services de renseignement. Les alliés de Cash soutiennent qu’il a partagé des informations accessibles au public et des analyses personnelles, tandis que les avocats de Berry avaient l’intention de le présenter comme travaillant pour une société chinoise cherchant à se développer au Royaume-Uni.

Le Crown Prosecution Service a abandonné l’affaire parce que les preuves ne répondent pas aux normes juridiques requises. Le ministre de l’Intérieur, Shabana Mahmood, a nié toute implication ministérielle dans cette décision.

Efforts du syndicat

Malgré les critiques de certains conservateurs accusant le gouvernement d’apaiser la Chine, le parti travailliste a entrepris des efforts pour améliorer les relations avec Pékin. Cela inclut des discussions sur la levée de l’interdiction faite à l’ambassadeur chinois d’entrer au parlement en échange de la levée par la Chine des sanctions imposées aux parlementaires britanniques.

Plusieurs hauts fonctionnaires britanniques se sont récemment rendus en Chine pour des négociations commerciales et des consultations en matière de sécurité, ce qui témoigne d’un engagement renouvelé avec Pékin. Le Premier ministre Keir Starmer organisera un voyage bilatéral en Chine au début de l’année prochaine, mais le calendrier pourrait changer si le président Donald Trump visite la Chine début 2026. (uv)

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