EN BREF

  • Le 30 septembre, Arthur, invité de Benjamin Duhamel sur
    France Inter, a discuté du plan de paix pour Gaza et de son livre
    « J’ai perdu un bédouin dans Paris’.
  • Arthur évoque la stigmatisation des Juifs en France
    depuis le 7 octobre et critique subtilement la sélection des
    invités de la radio.
  • L’entretien révèle les tensions autour de la
    représentation médiatique et l’impact personnel des événements
    récents sur Arthur.

Mardi 30 septembre, Arthur
Essebag, plus connu sous le nom d’Arthur, était l’invité de
Benjamin Duhamel sur France Inter. L’animateur a salué le plan de
paix pour Gaza proposé par le président américain
Donald Trump
, que
Benjamin Netanyahu
, sous certaines conditions, soutient :
« Ce plan de paix, c’est une lueur
d’espoir ». L’entretien intervient également à l’occasion de la
sortie de son livre J’ai perdu
un bédouin dans Paris.

Arthur raconte, à travers un récit
qui se lit comme un journal, sa descente aux enfers après
les attentats du 7 octobre 2023. Au cours de
l’échange, Arthur n’a pas hésité à glisser une pique subtile à
Benjamin Duhamel, pointant du doigt, avec humour mais fermeté, la
sélection des invités et les messages parfois unilatéraux relayés
par la radio sur des sujets sensibles comme celui-ci.

Arthur se confie sur « l’après 7 octobre »


Arthur
raconte la stigmatisation vécue par les Juifs de France
depuis le 7 octobre et l’incompréhension qui en découle. Il se
souvient d’un dîner avec un ami, Fabrice, qui l’a catalogué comme
devant défendre le gouvernement israélien : « Il m’a mis dans la
case de celui qui devait défendre le gouvernement
israélien
« .

Pour lui, ce choc révèle que
« ces Français juifs qui au quotidien sont renvoyés à la
politique d’un gouvernement avec lequel ils n’ont strictement rien
à voir ». Arthur insiste : « Moi, je suis français et juif,
mais j’ai l’impression que depuis le 7 octobre, on me
réduit à ma seule judaïté
« . Il dénonce la pression
injuste et l’attente permanente de justifier des événements
auxquels ils ne participent pas.

Benjamin Duhamel piqué par son invité
en direct

Arthur profite de l’entretien pour glisser des piques subtiles à

Benjamin Duhamel
, pointant le choix des invités et la façon
dont la radio a reçu certaines personnalités. « Cher Benjamin,
nous sommes sur une radio qui, depuis le 7 octobre, tous les jours
a rappelé ce qui se passait à Gaza. Parfois de manière partisane,
mais c’est la politique », lance-t-il. « Si vous faites la
balance de toutes les personnalités qui sont venues blâmer
Israël
et celles qui sont venues le défendre, je pense que
la balance pèsera du côté de ceux que vous avez reçus en
majorité ».

Benjamin Duhamel recueille ces
remarques sans vraiment rebondir, laissant Arthur poursuivre :
« J’ai été maladroit. Ce n’est pas grave,
je ne suis pas là pour faire le procès de votre
radio
, loin de là, d’autant que c’est sur cette radio
qu’est né mon livre ». Pour Arthur, son ouvrage ne parle pas de
Gaza, mais de la solitude des Juifs après le 7 octobre, « ce
sentiment d’abandon, cette peur croissante et la montée de
l’antisémitisme ».