La mort du pape François est en une de la plupart des journaux allemands, mardi 22 avril. Mais ce décès fait aussi écho à un débat plus large dans la république fédérale : celui autour de la politisation présumée de clergés d’outre-Rhin.
Hasard du calendrier, Julia Klöckner, présidente chrétienne-démocrate du Bundestag, parlait justement de religion dans les pages du tabloïd conservateur Bild am Sonntag, la veille de la mort du souverain pontife. Interrogée sur la baisse du nombre de croyants en Allemagne, elle accusait les Églises catholique et protestante de “se lâcher, avec des prises de position sur les sujets d’actualité dignes des ONG” et “ne plus se préoccuper de questions fondamentales, concernant la vie et la mort”.
À ses yeux, c’est parce que celles-ci se politisent et qu’elles s’engagent en faveur de l’accueil des migrants ou de la lutte contre le changement climatique qu’elles perdent chaque année des fidèles. “Bien sûr que l’Église peut prendre position sur l’instauration de limitations de vitesse [sur les autoroutes] à 130 km/h, a commenté cette théologienne de formation. Mais ce n’est pas pour cela que je paie l’impôt religieux [un impôt réglé sur la base du volontariat par les croyants].” Des paroles qui ont scand