ARIS MESSINIS / AFP
Rima Hassan (au centre avec une rose à la main) aux côtés de militants embarqués à bord de la flottille humanitaire à destination de Gaza. Ils sont ici accueillis par une foule de sympathisants, dans la zone des arrivées de l’aéroport international d’Athènes en Grèce, le 6 octobre 2025.
POLITIQUE – Dimanche, l’eurodéputée insoumise Manon Aubry avait dit être sans nouvelles des quatre élus LFI arrêtés lors de la récente interception de la flottille à destination de Gaza.
La veille, La France insoumise avait annoncé que les quatre élus – les députés François Piquemal et Marie Mesmeur, les eurodéputés Rima Hassan et Emma Fourreau – avaient initié une grève de la faim « en solidarité avec le peuple palestinien ». Manon Aubry avait dans ce cadre réclamé l’intervention des autorités françaises pour les rapatrier.
Finalement, ce lundi 6 octobre, Jean-Luc Mélenchon a annoncé que les élus étaient désormais « libres », photo à l’appui publiée sur ses réseaux sociaux. « Ils sont notre honneur, notre fierté ! », s’est enthousiasmé le leader de LFI.
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L’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan, expulsée comme au total 160 autres militants par Israël après avoir participé à cette flottille pour Gaza, a ensuite affirmé ce lundi à Athènes avoir été « battue » par des policiers israéliens après que les bateaux eurent été arraisonnés par la marine israélienne.
Rima Hassan dit qu’elle a été « battue »
« J’ai été battue au moment de me mettre dans le fourgon par deux policiers » israéliens, a assuré à l’AFP l’élue de la France insoumise à l’aéroport international d’Athènes où elle a atterri ce lundi après-midi avec les autres militants expulsés, dont la Suédoise Greta Thunberg.
« On a beaucoup de choses à dénoncer », a-t-elle aussi indiqué, vêtue, comme Greta Thunberg, d’un survêtement gris, en usage dans les prisons israéliennes. Pointant du doigt « le traitement qui nous a été réservé par le régime israélien », Rima Hassan a poursuivi : « on a été pour certains battus ».
Elle n’a donné aucune autre précision, affirmant seulement qu’« on a été parfois 13-15 par cellule même pas sur des lits mais sur des matelas au sol » dans « la prison israélienne de haute sécurité (dans le désert) de Néguev ». « On a vraiment manqué de tout », a-t-elle ajouté.
Israël avait plus tôt dans la journée indiqué avoir expulsé 171 militants, dont l’activiste suédoise pour l’environnement, après l’arraisonnement en mer de leur convoi qui entendait percer le blocus israélien de Gaza. À Athènes, Greta Thunberg a également évoqué « les mauvais traitements et les abus subis » durant leur emprisonnement mais sans entrer dans les détails.
La flottille Global Sumud, partie de Barcelone, en Espagne, début septembre, avec pour objectif de rompre le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza et de livrer de l’aide humanitaire au territoire palestinien. La cinquantaine de bateaux qui la constituaient ont été arraisonnés par la Marine israélienne au large de l’Égypte et de la bande de Gaza entre le 1er et le 3 octobre, de façon illégale selon les organisateurs et Amnesty international.