Exilé en Russie depuis la chute de son régime en décembre dernier, l’ancien président syrien Bachar el-Assad a été admis dans un état critique dans un hôpital près de Moscou. Il aurait été victime d’un empoisonnement selon l’ONG syrienne OSDH.
L’ancien président syrien Bachar el-Assad, exilé en Russie depuis la chute de son régime en décembre dernier, a été admis le 20 septembre dans un hôpital près de Moscou dans un « état critique en soins intensifs », révèle l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) dans un rapport daté du 2 octobre. Selon une source russe à l’ONG, le dirigeant déchu a été victime non pas « d’une simple intoxication alimentaire mais bien d’un empoisonnement ». Après neuf jours de convalescence, il serait sorti de l’établissement, et son état serait désormais stable.
« Seul son frère Maher el-Assad avait été autorisé à lui rendre visite pendant son hospitalisation, ainsi que l’ancien secrétaire aux affaires présidentielles, Mansour Azzam », précise l’organisation. L’empoisonnement aurait eu lieu dans sa villa près de Moscou, hautement sécurisée par les autorités russes. L’hôpital qui l’a accueilli, décrit comme très privé, n’est accessible qu’à des personnalités de la sécurité, de l’armée et du gouvernement russe.
Discréditer le pouvoir russe
Selon le rapport, la tentative d’empoisonnement aurait été planifiée par un ancien officier syrien. L’observatoire affirme que les autorités russes « n’auraient rien à voir avec cela », avançant que la tentative d’assassinat pourrait avoir été orchestrée pour discréditer le Kremlin « incapable de protéger » ses habitants. Les autorités tous comme les médias russes n’ont pas communiqué sur l’incident.
« Seul celui qui a commis l’acte sait si l’objectif était d’éliminer Assad ou d’embarrasser le gouvernement russe », écrit encore l’OSDH. L’ancien président se trouve actuellement dans sa villa, entouré de son escorte et de plusieurs personnalités de confiance, sous une protection encore plus stricte.
Ce n’est pas la première fois que Bachar el-Assad, au pouvoir pendant plus de 24 ans, serait victime d’une tentative d’empoisonnement. En janvier dernier, le tabloïd britannique The Sun avait évoqué une « tentative d’assassinat » le laissant « en difficulté pour respirer ». Cette information n’a cependant jamais été confirmée.