Six jours sans nouvelles. À Strasbourg, la sœur et la mère de Fiona Mischel, la Strasbourgeoise de 34 ans qui faisait partie des équipages de la flottille pour Gaza , n’ont eu aucune nouvelle de cette dernière depuis l’arraisonnement des 51 navires de la flotte par l’armée israélienne le 1er octobre dernier. Sauveteuse en mer, Fiona avait rejoint l’équipée solidaire car elle « ne supportait plus l’ampleur, la cruauté et la persistance de cette campagne génocidaire qui se déroule sous nos yeux », avait-elle rappelé peu de temps avant l’intervention des militaires israéliens.
Violence psychologique
Depuis cette intervention, sa famille n’a plus de nouvelles de Fiona. « Ma mère a été contactée par les services consulaires français qui nous ont avertis que Fiona allait, comme 25 autres ressortissants français, être rapatriée en avion jusqu’à Athènes. Elle est censée y atterrir ce lundi en fin de journée », annonce la sœur de Fiona, Adèle.
De quoi les rassurer, elle et sa mère ? « Tant que je ne l’aurai pas en ligne, je resterai inquiète sur les répercussions psychologiques de son emprisonnement, même temporaire, au centre pénitentiaire de Ketziot. Cette prison, la plus grande d’Israël, a alimenté de nombreux récits sur des manques de soins, des humiliations permanentes. Les témoignages qui la concernent sont terribles au sujet de la violence psychologique qui y est employée. J’attends par conséquent de revoir ma sœur pour être complètement rassurée », insiste Adèle.