La forêt de l’Oedenwald, près de Wasselonne, appartient à la Ville de Strasbourg. Cette dernière a entamé depuis mai une démarche de concertation avec les naturalistes, les chasseurs et l’Office national des forêts, pour se mettre d’accord sur des zones de libre évolution et une diversification des espèces.

Thibault Vetter

Publié le 7 octobre 2025  ·  

Imprimé le 7 octobre 2025 à 06h20  ·  

5 minutes

C’est en 2022, lors de l’assemblée générale d’Alsace Nature, que la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian (Les Écologistes) a évoqué pour la première fois ce projet. Rendre la forêt de l’Oedenwald plus sauvage. L’objectif est d’atteindre 30% de surface en libre évolution, c’est à dire sans exploitation humaine, contre quasiment 0% aujourd’hui. Ce massif s’étend sur 1 000 hectares au sud-ouest de Cosswiller. Il appartient à la Ville de Strasbourg qui mandate l’Office national des forêts (ONF) pour sa gestion.

« 30%, c’était la première fois que j’entendais un tel objectif de pourcentage, se souvient Patrice Dalo, le référent forêt d’Alsace Nature. En général on négocie pour 10%. Donc là c’est une démarche très rare et exemplaire. » « À partir de là, on a relancé la municipalité à chaque fois qu’on les voyait pour leur demander quand le processus allait être lancé », relate Michèle Grosjean, présidente d’Alsace Nature.

Dans les forêts de sylviculture intensive, les gestionnaires sont souvent obligés de réaliser des coupes rases pour éviter la propagation des parasites qui tuent les arbres.Photo : Jean-Claude Génot

Démocratie forestière

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Thibault Vetter suit les collectifs militants et les associations qui se mobilisent partout dans la région face aux projets écocides, comme de nouvelles zones d’activités sur des terres cultivables. Un travail de l’ombre, qui nécessite beaucoup de contacts et le décorticage de nombreuses alertes.

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