Par
Amandine Vachez
Publié le
7 oct. 2025 à 6h04
On vous parle régulièrement des ouvertures de commerces, sur Lille actu. Malheureusement, certains mettent aussi la clé sous la porte. En ce début d’automne 2025, de nombreux établissements de Lille (Nord) ont annoncé leur fermeture. On fait le point sur les annonces récentes.
Quelles fermetures et pour quelles raisons ?
- Pour Woodii, un « contexte économique compliqué »
Fin septembre, la « jardinerie urbaine » de Gambetta Woodii annonçait sa fermeture, après presque trois ans d’ouverture. Dans un message publié sur le compte Instagram de l’établissement, Victoria et Florent évoquent « un contexte économique compliqué depuis plusieurs mois, des charges très élevées ainsi que l’impossibilité de nous verser des salaires alors que nous ne comptons plus nos heures de travail ». Une situation qui ne tenait plus.
Dans un message émouvant, le duo remercie ses proches et la clientèle : « merci, merci pour tous vos passages en boutique, vos compliments et votre fidélité. » Ils désignent « une aventure entrepreneuriale incroyable avec beaucoup de sacrifices mais aussi de très belles rencontres ». Enfin, les gérants se disent « fier [s] de n’avoir jamais cédé sur [notre] engagement écoresponsable. »
Jusqu’à la fermeture mi-octobre, un gros déstockage est organisé avec -40 % sur les produits de la boutique.
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- À L’Imparfait, l’épuisement de Thomas qui portait son commerce à bout de bras
Thomas, qui ouvrait le « salon de thé culturel » de ses rêves il y a un an à Wazemmes, a pris la décision d’arrêter cette aventure. En septembre, il annonçait la nouvelle dans un post empreint de beaucoup d’émotion, via le compte Instagram de son commerce, qu’il définit comme « microcosme culturel, caramélisé et imparfait. »
Si le salon avait trouvé ses fidèles, le gérant est, dit-il, arrivé « à bout de force ». Le contrecoup d’un projet ambitieux, qu’il devait porter seul. Il évoque les péripéties, dès le début de ce projet. Puis ses « casquettes dans cette aventure Imparfaite : Chef d’entreprise, porteur de projets, pâtissier, cuisinier, serveur, médiateur culturel, programmateur, négociateur, animateur, comptable, RH, Community Manager, réparateur, peintre, carreleur, ponceur (ça existe ?), chef de l’improvisation et de l’adaptation… »
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Le jeune entrepreneur a, en prenant cette décision, choisi de préserver sa santé. Il a pris le temps de remercier les personnes qui l’ont accompagnées tout au long de cette aventure, qui s’est clôturée le 13 septembre dernier.
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- « L’Hirondelle est morte » : la fin de cette version du Bistrot de Saint-So
L’équipe qui gérait le Bistrot de Saint-So depuis plus de 3 ans a quitté les lieux. Cette décision a été prise avec amertume par l’équipe, désignant « une fermeture subie, vécue comme une injustice ». L’Hirondelle a pointé du doigt la Ville de Lille, qui dit-elle n’a « jamais été aidante ».
L’établissement, en principe en concession jusqu’en 2027, n’a donc pas tenu le coup. Faisant face à « une équation financière intenable », l’équipe n’a, malgré ses tentatives, pas réussi à redresser la barre. « Nous avons tout donné, parfois au détriment de notre santé et de nos vies personnelles, uniquement pour faire tourner la boutique et continuer à proposer une programmation culturelle de qualité », écrit-elle, avant de remercier ses divers partenaires et fidèles dans cette aventure.
La dernière rencontre avec l’équipe municipale n’a pas permis de débloquer la situation. Le lieu a fermé ses portes le 24 septembre. La municipalité précise d’ailleurs que le départ du concessionnaire ne signifie pas une fermeture définitive du Bistrot.
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- Le plan de Grand Scène n’a pas suffi à sauver le food-court
Le food-court de la rue de Béthune ouvert en 2021 rue de Béthune a dû fermer ses portes le samedi 4 octobre dernier, suite à la liquidation judiciaire, prononcée par le tribunal de commerce de Lille. Depuis des mois, l’établissement était en redressement. Mais les efforts décrits par l’équipe pour « construire un plan de redressement solide » n’ont pas suffi. L’activité s’est arrêtée définitivement. L’équipe regrette cette « décision brutale », mais a pris soin de remercier celles et ceux qui ont fait vivre l’endroit ces dernières années. « Ce qui reste de plus fort, ce sont les souvenirs », déclarait la gérance, le 2 octobre dernier.
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- Le Janken Manga Bar ne tient plus
On peut lire un sobre « définitivement fermé » sur sa page Instagram ou sur Google. Le Janken Manga Bar, qu’on vous présentait il y a un an pour son ouverture, n’a pas tenu dans le temps. Ce n’est pas faute d’avoir plu à la clientèle. Mais le flux n’a pas permis d’absorber les frais nécessaires. Son gérant, Mohamed, a donc été contraint de prendre la décision de fermer, après quelques mois d’activité. Il a confié dans un entretien accordé à Lille actu : « Septembre a été catastrophique par rapport à juillet et août, qui avaient bien marché avec les touristes. »
Dans la conjoncture actuelle, avec les gens qui consomment moins en lien avec l’inflation, et le loyer qui est cher à cet endroit du centre-ville, Mohamed a dû se résoudre à laisser « son bébé » pour ne pas que sa situation ne devienne trop critique. L’entrepreneur n’exclut pas un retour à son compte un jour, mais il fera différemment. Cette expérience lui aura dans tous les cas appris beaucoup.
- Berliner Das Original Kebab montre porte close à Grand-Place
Le kebab de la Grand-Place ouvert début 2023 n’est plus. Depuis des jours, le lieu est fermé à la clientèle. L’adresse lilloise n’est plus mentionnée dans les points de vente de l’enseigne, qui n’a visiblement pas su convaincre la clientèle locale. « À fuir », « affreux », « honteux »… De nombreux avis en ligne sur l’endroit, noté 2,1/5 sur Tripadvisor sont négatifs… L’enseigne allemande n’a pas réussi à se faire une place sous le soleil lillois, malgré un emplacement de choix.
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