Objectif : atteindre d’ici début 2027, 10 000 m2 de « lieux de travail hybrides » cumulés dans l’agglomération de Saint-Etienne. Au-delà, « NYFD » ambitionne de devenir la référence du bureau flexible en Auvergne Rhône-Alpes. Une entité nouvelle mais issue d’un opérateur, déjà très présent sur le créneau du coworking stéphanois : la marque CWSE de Sylvain Vallier, désormais associé à un investisseur dans le cadre de ce développement.
La marque CWSE, base de l’activité de la nouvelle entité qu’est NYFD, compte déjà deux sites au Technopôle de Saint-Etienne. ©NYFD
L’agglomération stéphanoise d’abord. La région Auvergne Rhône-Alpes ensuite : « NYFD ambitionne de devenir un opérateur de référence du bureau flexible dans la région Auvergne Rhône-Alpes, alliant innovation, patrimoine et développement territorial. D’autres ouvertures sont prévues à 5 ans, notamment en Savoie. » En attendant, c’est bien dans le sud Loire que NYFD va donner un grand coup d’accélérateur à ses activités. La SAS est nouvelle, créée en septembre dernier, issue du rapprochement « 50 / 50 » entre un « family office », société privée spécialisée dans la gestion de patrimoine familial (celui d’un « industriel » ligérien dont le nom n’a pas été communiqué) et Coworking Saint-Etienne (CWSE) créé en 2011, aux mains de Sylvain Vallier depuis quelques années.
De quoi dégager une capacité d’investissement annoncée de 20 M€ pour mener à bien ses ambitions, d’autant plus urgentes à satisfaire dans un contexte où le potentiel du marché aiguiserait les appétits extérieurs. « De grands acteurs nationaux s’intéressent de plus en plus au potentiel du coworking, plus largement, du marché du bureau hybride, de l’agglomération stéphanoise. Nous réfléchissions depuis longtemps à passer la vitesse supérieure mais c’était vraiment le moment d’agir », explique à If Saint-Etienne Sylvain Vallier. Jusque-là, son entreprise (dont il ne souhaite pas communiquer chiffre d’affaires et résultats, pas plus que les objectifs de NYFD), était déjà gestionnaire d’un peu plus de 1 000 m2 répartis au Technopôle entre la Kosmos House (environ 350 m2) et la Alpha House (650 m2). Une offre de location pour auto-entrepreneurs et entreprises à la carte, y compris ponctuelle si besoin, entre plateaux partagés, boxs de stockage, sinon des bureaux spécifiques (de 2 à une vingtaine de salariés) au sein de bâtiments communs donc proposant des services mutualisés : connexions, salles de réunion et de séminaires équipées, cafeterias et lieux de convivialité, etc.
4 000 m2 de plus au nord de Saint-Etienne d’ici fin 2026
« L’opérateur NYFD à travers sa marque Coworking Saint-Etienne® s’appuie sur un modèle économique éprouvé combinant bureaux privatifs, espaces partagés, salles de réunion équipées et services de domiciliation. Cette offre intégrée permet aux entreprises de toutes tailles, des TPE/PME aux filiales de grands groupes, de disposer d’une solution immobilière clé en main, évolutive selon leurs besoins », décrit plus exactement son communiqué. Une offre qui compte aussi dans son panel, la domiciliation juridique. Actuellement, « nous avons plus de 160 domiciliés juridiques et l’ensemble de nos sites abrite les activité une quinzaine d’entreprises avec plus de 50 personnes sur l’ensemble de nos sites », précise à If Sylvain Vallier. Des sites appelés donc à se multiplier, en commençant par la reprise désormais effective d’Espace Fauriel dont le fondateur Pierre-Alain Claveloux souhaitait passer la main.
Sylvain Vallier, copropriétaire et dirigeant de NYFD évolue dans le domaine de l’hospitalité d’entreprises à Saint-Etienne depuis déjà des années. ©NYFD
Ces 600 m2 parmi l’immensité que composent les bâtiments historiques hérités de Manufrance avaient été un centre d’appel de la Caisse d’Epargne avant donc de devenir déjà un « centre d’affaires » (c’est-à-dire du coworking aussi) il y a environ 15 ans. Ils vont être rénovés et équipés pour rouvrir au premier trimestre 2026 dans l’esprit déjà développé par CWSE proposant donc bureaux, salles de réunion et services de domiciliation. De quoi ancrer NYFD qui a renoncé à se développer en hyper centre sur une autre entrée de ville stratégique, côté sud, à l’exacte opposée géographiques de ses implantations actuelles, au nord. Mais le développement dans cette dernière zone, toujours à Saint-Etienne ne va pas s’arrêter pour autant. Bien au contraire puisque « s’en suivra l’ouverture d’un campus multi-usages de 4 000 m2 au second semestre 2026, à proximité du Technopole ». Il s’agit de bâtiments de l’autre côté de l’A72, rue Molina abritant entre autres la médecine du travail Sud Loire.
Extension du côté d’Andrézieux-Bouthéon aussi
« Ce lieu proposera une offre servicielle intégrée, avec des espaces loisirs et divertissement (guinguette-pétanque/salle de sport), crèche, une offre de location de box de stockage, et l’animation de ces différents espaces en soirée et durant le week-end. C’est un pôle d’activités à part entière qui verra le jour.» La suite de cette croissance externe est prévue du côté d’Andrézieux-Bouthéon et son riche bassin industriel d’ici 2027, environ 1 000 m2 à construire, dans un premier temps car situés sur une réserve foncière suffisante pour aller plus loin et donc atteindre d’ici quelques années ce patrimoine cumulé par NYFD de 10 000 m2 dans Saint-Etienne Métropole. « Le Covid a été un accélérateur pour notre créneau et ça ne se dément pas : la pandémie a ouvert les esprits, fait prendre confiance aux gouvernances d’entreprises dans la possibilité de faire évoluer leurs collaborateurs dans des lieux de travail tels que nous les proposons, plutôt par exemple de compter quelques personnes dans des 250 m2 trop vides, économiquement irrationnels », observe Sylvain Vallier.
Les entreprises recherchent désormais de la flexibilité, des espaces inspirants qui renforcent leur marque employeur et leur permettent de s’adapter rapidement aux évolutions du marché.
D’autant plus dans « un contexte d’incertitude économique persistante ». « Les baux commerciaux classiques de 3-6-9 ans ne correspondent plus aux réalités économiques actuelles, analyse encore dans son communiqué Sylvain Vallier. Les entreprises recherchent désormais de la flexibilité, des espaces inspirants qui renforcent leur marque employeur et leur permettent de s’adapter rapidement aux évolutions du marché. Notre offre de location de bureau a été pensée “toutes charges comprises”, sans coût caché ou supplémentaire. Car tout est déjà prévu : fibre wifi, entretien/ménage, thé/café, mobilier ergonomique, phone box. Pas de frais d’installation, dépôt de garantie limité, pas de gestion des réparations ou de tout autre aléa de fonctionnement. À la clé, moins de charge mentale, moins de perte de temps pour le dirigeant d’entreprise et ses équipes. »