Une quadragénaire avait été placée dans le coma après des violences subies par son compagnon dans la nuit du 20 au 21 août, à La Teste-de-Buch. Elle est décédée jeudi 2 octobre.

C’est la troisième femme décédée en Gironde sous les coups de son conjoint depuis le début de l’année. Une femme de 44 ans a succombé à ses blessures, jeudi dernier. Elle avait été placée dans un coma artificiel après avoir été frappée par son compagnon, un ostréiculteur également âgé de 44 ans, dans la nuit du 20 au 21 août.

Une violente dispute avait éclaté entre eux, devant leur domicile, situé dans le quartier du port du Rocher, à l’issue d’une soirée. La femme aurait giflé son compagnon, qui lui aurait répondu par un coup de poing. Elle s’était alors effondrée au sol, inconsciente, sa tête heurtant violemment le bitume.


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Il indique l’avoir seulement «repoussé»

L’auteur présumé des faits avait immédiatement été placé en garde à vue. Il avait d’abord évoqué un accident domestique, précisant qu’il avait simplement «repoussé» la victime. Mais le témoignage d’une jeune fille de 17 ans, amie de la fille du couple et témoin direct de la scène, a permis de faire la lumière sur les événements. C’est elle qui s’est rendue au commissariat de Bordeaux pour raconter ce qu’elle avait vu. L’adolescente et la fille du mis en cause avaient toutes deux évoqué un coup de poing porté au visage de la femme, la faisant lourdement chuter au sol. Un examen médico-légal avait confirmé que les lésions observées étaient compatibles avec un coup porté à la face, suivi d’une chute en arrière.

À l’issue de sa garde à vue, l’homme avait été mis en examen pour «violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente par conjoint» et placé sous contrôle judiciaire, malgré les réquisitions du parquet qui avait demandé son incarcération. Cette décision avait été confirmée par la chambre de l’instruction le 9 septembre.

Le décès de la victime conduit désormais à «une requalification des faits en violences volontaires par conjoint ayant entraîné la mort», selon le parquet de Bordeaux. Le procureur Renaud Gaudeul a rappelé «l’ampleur du travail qu’il reste à accomplir sur ce sujet des violences au sein du couple».