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La végétation n’absorbe pas seulement l’eau, mais aussi la pollution de l’air, ce qui fait des arbres nos alliés principaux contre les fléaux modernes que sont la pollution estivale et l’inondation parisienne.

© Getty Images / legna69

Pour commencer, la Ville de Paris a commencé par agir sur deux leviers, « la modernisation du réseau d’assainissement, engagée depuis 1990, permettant de diviser par 10 les rejets en temps de pluie », et « la réduction du volume d’eau envoyée vers le réseau d’assainissement, en favorisant l’infiltration, l’évapotranspiration et la récupération sur place de l’eau de pluie », d’après Coordination EAU Île-de-France. Cela aura pris du temps, mais actuellement 26 % du territoire parisien a été désimperméabilisé par le remplacement du béton et autres pavés par de la terre nue, alors que l’objectif est passé à 40 % du territoire en 2050 — pas mal comme bonne nouvelle en ces temps troublés. Tout cela a commencé par une réintroduction des espaces verts, de toitures végétalisées, jardins et autres « zones tampon » qui favorisent l’absorption et l’évaporation de l’eau, mais aussi d’espaces inondables destinés à accueillir les surplus, et de récupérateurs d’eau destinés à lui permettre d’être utilisée à des fins diverses — nettoyage, arrosage, etc.

Singapour une villes plus vertes en couleur et nergie du monde auparavant supprim 93 couverture arbore actuellement...

Singapour est l’une des villes les plus vertes en couleur et en énergie du monde, et si elle avait auparavant supprimé 93% de sa couverture arborée, elle a actuellement revégétalisé sa surface à près de 50%.© Getty Images / Lim Weixiang – Zeitgeist Photos

Un concept applicable, appliqué, et éprouvé

Ce principe d’absorption de l’eau dans l’espace urbain, nommé villes éponge, existe déjà dans plusieurs grandes métropoles du monde, notamment à Singapour, avec sa surface végétalisée jusqu’à près de 50 %. Il a été théorisé et mis en place dans les années 2000 par l’éminent architecte chinois Kongjian Yu, disparu dans un accident d’avion ce 23 septembre dernier, en tant que stratégie de résilience urbaine dans des sociétés fragilisées par le dérèglement climatique. À Paris, la mairie a expérimenté avec le concept dans le quartier de la Butte-aux-Cailles, dans le Sud-est de la ville, avec des parcelles végétalisées sous forme de jardinières ouvertes aux caniveaux pour permettre à l’eau de pluie de s’écouler au pied de la végétation et de « réintégrer naturellement le cycle de l’eau », selon Cyril Doizelet, ingénieur en gestion des eaux pluviales à la mairie de Paris. D’après lui, ce serait près de « 700 m2 de trottoirs et de chaussée dont les eaux pluviales » qui seraient « gérées à la source, soit environ 430 m2 d’eau de pluie non rejetées aux égouts chaque année ».