Par
Anthony Soudani
Publié le
7 oct. 2025 à 17h03
« Le saut le plus haut jamais réalisé à Lyon« , affirme Romain Deschamps. Et d’ajouter : « En tout cas dans l’eau. » Depuis le saut de 32 mètres de haut qu’il a effectué à Confluence l’année dernière, personne n’avait battu son record. Son salto depuis le sommet de la passerelle du palais de justice a fait beaucoup réagir le 23 août dernier.
Il raconte en exclusivité à actu Lyon son geste complètement ahurissant.
« J’ai entendu la sirène de police » avant de sauter
« Quand j’étais tout en haut et que je savais que j’allais sauter, je n’étais pas stressé. Je savais que ça allait bien se passer et que j’étais prêt. Cependant, une chose m’a poussé à aller plus vite : c’est quand j’ai entendu la sirène de police. » Les autorités ont eu des sueurs froides en voyant Romain se jeter dans la Saône.
« Je suis parti directement après le saut, confie-t-il. Mon ami, qui était en haut avec moi, a ensuite été contrôlé par la police. Ils ont dit que c’était très dangereux. Mais en voyant qu’on était indemne, les policiers étaient plutôt contents. Ils étaient là pour nous mettre en sécurité. »
La préfète du Rhône voit rouge
Cependant, ce saut spectaculaire n’a pas été du goût de la préfète du Rhône. Fabienne Buccio avait condamné cet acte, le qualifiant « d’irresponsable »
« Alors que de nombreux cas de noyades sont recensés dans la métropole de Lyon ces derniers jours, cet individu met sa vie en danger. Professionnel ou pas, ce comportement est irresponsable et dangereux. Se baigner dans le Rhône et la Saône est interdit », avait-elle réagi.
Romain rassure : « Une pratique qu’on fait en toute sécurité »
Romain n’a finalement pas été inquiété par les autorités. Il tente de rassurer : « Les personnes ont seulement vu quelqu’un sauter. Tout le monde a parlé de scandale. Mais nous, on fait ça dans un cadre sécurisé. »
Avec son groupe Deep, le Rennais pratique ce qu’on appelle le cliff jumping, un sport extrême qui consiste à sauter depuis des hauteurs vertigineuses.
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« J’ai eu un peu peur »
« Pour faire le saut, cela m’a pris un an de préparation physique et surtout mental », explique-t-il. « Je pensais que c’était depuis 32 mètres, mais quand j’ai découvert que c’était 39 mètres… J’ai eu un peu peur. Mais c’est une peur qui tient en éveil. C’est important d’avoir peur, c’est ce qui nous maintient en vie dans ces sports extrêmes. »
Récemment, il a publié une vidéo sur les coulisses de ce saut qui est considéré comme le plus haut jamais réalisé dans l’eau à Lyon. « Je ne saute jamais seul, on est toujours en groupe. On a une chaine Youtube avec un ami. On vadrouille. »
Après Confluence, le Vieux-Lyon, va-t-il sauter ailleurs dans la capitale des Gaules ? « Il y a encore des spots du côté des quais du Rhône et de la Saône, mais pour l’instant ce ne sont que de potentiels projets… », répond celui qui est actuellement à la Réunion pour faire des sauts toujours plus spectaculaires.
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