Par

Laurent Fortin

Publié le

7 oct. 2025 à 16h58

Il aurait pu aller en seconde générale à l’issue de ses années collège à Saint-Blaise, à Vertou. Raphaël Brodeur avait le niveau scolaire. Mais l’adolescent de la Haye-Fouassière voulait poursuivre ses études dans un milieu plus concret. Cassant les trajectoires toutes fléchées. D’autant que depuis la 5e, ce passionné de dessin s’est pris d’intérêt pour le graphisme.

J’ai commencé par concevoir mes propres maillots de foot avec des logiciels de base, ou à retravailler ceux qui existent déjà.

En même temps, il se faisait la main avec l’outil informatique. En autodidacte.

L’habitant du village de Launay a donc opté pour une seconde professionnelle au lycée de la Joliverie, dans la filière réalisation de produits imprimés et plurimédias. Un choix qu’il n’a pas regretté. Même avec l’émergence de l’intelligence artificielle.

Je me rends compte que c’est plus un outil. Elle sera sûrement génératrice de suppression d’emplois, mais il en restera. Forcément.

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Pendant les trois de lycée, le jeune homme mature a multiplié les stages : dans la presse magazine, en signalétique, en communication territoriale, et même dans l’architecture. Et d’autant les expériences professionnelles.

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Garçon de compétition, ce joueur de foot évoluant cette année avec les U18 du FC Coteaux du Vignoble a accepté de s’inscrire au concours des meilleurs apprentis de France.

Le concours se passant à l’école de Grafopolis, l’école des métiers graphiques et plurimédias, voisine de la nôtre, on était plusieurs à participer.

Une épreuve de six heures l’attendait fin février : avec pour objectif, la réalisation d’une accroche guidon sensibilisant à la sécurité routière.

On en avait trois à réaliser : un pour les vélos, un pour les trottinettes et un pour les motos, précise le garçon de bientôt 18 ans. Cela prenait le format d’un accroche-porte comme dans les hôtels, pour dire de ne pas être dérangé. En l’ouvrant, le propriétaire avait des messages sur les obligations d’équipements pour ces deux-roues.

Visiblement, la création de Raphaël Brodeur a tapé dans l’œil du jury. Il lui a décerné le premier prix départemental. Puis, quelques semaines plus tard, le jury régional lui décernait également l’or. Et début juillet, lors de la remise des prix du concours départemental, il apprenait que le jury national lui avait aussi octroyé l’or.

La consécration. Ils ne sont que deux à l’avoir décroché cette année.

ça fait plaisir. Et encore plus aux parents, les proches et à l’école. Même si ce n’est pas un diplôme, c’est une reconnaissance par des professionnels. Cela signifie que je ne suis pas planté en choisissant cette filière.

Une autre bonne nouvelle l’attendait dans les jours qui ont suivi avec une mention très bien à son bac.

Raphaël Brodeur a décidé de poursuivre ses études en intégrant l’Edna, une filière de l’Audencia (école de design Nantes Atlantique). Un cursus qui forme aussi à la gestion de projets et à la gestion d’entreprise. Nécessaire pour monter sa propre structure. Son défi. Compétiteur le garçon.

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