enquête – L’ex-garde des Sceaux avait vilipendé les magistrats « qui refusent de faire leur travail conformément évidemment au code de procédure », qui « marchent » sur les droits de la défense
Le parquet de Paris a classé sans suite le 16 septembre un signalement dénonçant un outrage à magistrat imputé à Rachida Dati, renvoyée en correctionnelle dans l’affaire Ghosn, a appris mardi l’AFP de source proche du dossier, confirmant une information du journal Le Monde. Mi-juillet, deux juges d’instruction parisiennes ont renvoyé la ministre de la Culture démissionnaire devant le tribunal correctionnel de Paris, au côté de l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, pour corruption et trafic d’influence.
Après cette annonce de renvoi, l’ex-garde des Sceaux avait vilipendé sur LCI les magistrats « qui refusent de faire leur travail conformément évidemment au code de procédure », qui « marchent » sur les droits de la défense et perpétueraient des « atteintes graves » à ces droits.
« L’opprobre jeté publiquement »
Le militant écologiste anticorruption de Grenoble Raymond Avrillier avait signalé au parquet de Paris ces propos qui avaient suscité l’indignation des magistrats, le président du tribunal judiciaire de Paris Peimane Ghaleh-Marzban dénonçant « l’opprobre jeté publiquement » sur leur profession.
Dans un courrier du 16 septembre, un procureur parisien indique à Raymond Avrillier avoir classé sans suite sa dénonciation car « après analyse, les qualifications d’outrage à magistrat et de discrédit portant atteinte à l’autorité de la justice ou à son indépendance n’apparaissent pas suffisamment caractérisées ». Explication du magistrat : « Aucun magistrat n’est nommémen(…)
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