Doit-on s’at­tendre à un mou­ve­ment de grève « mas­sif » sur les trans­ports en com­mun de la région gre­no­bloise ? C’est en tout cas ce qu’an­noncent les syn­di­cats Force ouvrière, Solidaires, Unsa-Saps et CFE-CGC de M Tag pour la jour­née du jeudi 9 octobre. Une date qui n’a pas été choi­sie au hasard : le même jour, dans ses locaux d’Eybens, la société doit fêter son cin­quan­tième anni­ver­saire en pré­sence de ses diri­geants. La Sémitag – de son ancien nom – a en effet vu le jour le 1er jan­vier 1975.

« Nous serons en grève pour défendre l’avenir de nos métiers, l’ADN de notre entre­prise et du ser­vice public », expliquent les syn­di­cats dans un com­mu­ni­qué. En toile de fond ? Les mesures, incluses dans le contrat d’o­bli­ga­tion de ser­vice public (OSP) signé avec le Smmag, accu­sées d’être por­teuses d’une dégra­da­tion des condi­tions de tra­vail. Un mou­ve­ment de grève avait déjà eu lieu les 20 et 21 juin pour les mêmes raisons.

Le réseau M Tag avait été très impacté par le mouvement de grève des 20 et 21 juin 2025. © Florent Mathieu - Place Gre'net

Le réseau M Tag avait été très impacté par le mou­ve­ment de grève des 20 et 21 juin 2025. © Florent Mathieu – Place Gre’net

Faut-il donc craindre une nou­velle para­ly­sie du réseau des trans­ports à Grenoble et dans son agglo­mé­ra­tion ? Les orga­ni­sa­tions syn­di­cales montrent les muscles : « Tous les per­son­nels se mobi­lisent, pas seule­ment les agents de conduite, mais aussi les équipes de contrôle, les ser­vices tech­niques, admi­nis­tra­tifs, les agents de maî­trise, les sala­riés des agences Mobilités, et bien d’autres encore », avertissent-ils.

Résultat ? « Dans plu­sieurs ser­vices, la mobi­li­sa­tion devrait atteindre 100 %. » Pour l’heure, le site de M Tag ne donne pas de détails sur l’am­pleur des per­tur­ba­tions à attendre, tan­dis que les syn­di­cats annoncent une « com­mu­ni­ca­tion pro­chaine » des détails du pro­gramme de la jour­née de mobi­li­sa­tion. Une chose est cer­taine : si l’am­pleur du mou­ve­ment devait être simi­laire à celle du mois de juin, de nom­breux usa­gers devraient trou­ver des solu­tions alter­na­tives pour leurs déplacements.