ANALYSE – La crise institutionnelle en France, pilier de la construction européenne, inquiète de plus en plus ses partenaires, qui redoutent une déstabilisation de l’ensemble du bloc, déjà affaibli par les menaces extérieures.

Officiellement, les institutions européennes se gardent de commenter la situation politique dans les États membres. La Commission n’a aucune réaction sur la crise en France. Dans les couloirs, de Bruxelles à Strasbourg, c’est le sujet dont tout le monde parle. Avec une inquiétude croissante sur cette impasse sans issue et sur ses conséquences économiques, institutionnelles ou géopolitiques pour l’avenir de l’Union européenne. Paradoxalement, Emmanuel Macron aura réussi à imprimer sa marque à l’Europe, avec des idées naguère iconoclastes, comme la souveraineté ou l’autonomie stratégique, tandis qu’il perdait la main sur la politique et les institutions de son pays. Avec la crainte que la France ne soit plus au rendez-vous pour mettre en œuvre une vision désormais largement partagée, à l’heure où les menaces extérieures pour le Vieux Continent grandissent.

La France n’est certes pas la première à connaître l’instabilité politique. Les Néerlandais retournent aux urnes à la fin du mois, deux…

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