La saison internationale de cyclo-cross a débuté en France avec le Brumath Bike Festival. Dans ce cyclo-cross C1, l’ACT Cycling, le nouveau nom d’Ardennes CrossTeam, a brillé grâce à ses deux recrues Lison Desprez, 4e et Nathan Bommenel, 7e, dans leur course respective. L’équipe de David Léonard a été présentée juste avant les épreuves de Brumath. Le manager de l’équipe UCI se montre déjà satisfait de son recrutement comme il l’explique à DirectVelo.
DirectVelo : C’est votre cinquième saison au niveau international…
David Léonard : Nous partons avec des objectifs un peu plus conséquents. On a déjà des premiers indices avec Corentin Lequet qui a fait 6e au Luxembourg la semaine dernière (à Dippach, NDLR) à 1’30 » de Niels Vandeputte le vainqueur de la Coupe du Monde à Hulst la saison dernière, donc ce n’est pas rien. Je suis très content de l’avoir parmi nous avec la motivation qu’il a déjà affichée. Il nous a rejoint avec Nathan Bommenel. Ils ont des atomes crochus, ils sont comme deux frères. Quand Corentin est arrivé, je savais très bien que Nathan allait le suivre chez nous.
« ON AURA TOUS LES PROJECTEURS BRAQUÉS SUR ELLE »
Tu as aussi recruté Lison Desprez…
On a eu largement le temps de faire connaissance avec la saison dernière parce que ses parents et ceux de Louis Tanguy sont amis. Ils ont trouvé chez nous l’aspect familial et convivial qui nous caractérise tout en faisant les choses sérieusement avec nos moyens. Lison est une valeur montante du cyclisme français, 6e du Championnat du Monde VTT. Je sais qu’elle a encore pris du volume depuis la saison de VTT. Je suis en lien avec les entraîneurs aussi, qui me parlent un peu de leurs athlètes. On n’a qu’une féminine, mais on aura tous les projecteurs braqués sur elle pour nous faire briller, ça c’est sûr.
Avec ce recrutement, vous visez donc plus haut cet hiver ?
Dès leur arrivée, depuis quelques mois, ça a été une autre vision des choses par rapport au cyclocross et à ce qu’on faisait avant. La problématique de l’amateurisme, familial, fait qu’il faut trouver des solutions parce qu’ils nous ont apporté une saine pression pour nous dans notre organisation et dans notre façon de pratiquer jusqu’à aujourd’hui. On est pratiquement prêts à évoluer avec eux et faire grandir la structure.
« PLUS LOIN DES COUPES DE FRANCE QUE DES COUPES DU MONDE »
En cyclo-cross, la logistique est importante, comment ça se passe dans ton équipe ?
Notre grosse force dans les Ardennes, c’est la situation géographique de notre service course armé de bénévoles à la porte des Coupes du Monde Belges et des Pays-Bas. On est plus loin des Coupes de France que des Coupes du Monde. On a ce gros avantage logistique qui fait qu’on a vraiment des choses à vendre à l’extérieur pour les partenaires, pour nous aider. On ne peut pas rêver mieux que d’être dans les Ardennes et avoir une équipe, peut-être un jour professionnelle pour le cyclo-cross, à la veille des Jeux Olympiques peut-être.
Dans ton discours de présentation de l’équipe, tu as aussi parlé du gravel…
Pour trouver un partenaire conséquent pour le cyclo-cross fait qu’on ne peut pas le trouver en disant qu’on ne fait pas de vélo pendant 6 mois et qu’on roule l’autre moitié de l’année. Non, ce n’est pas possible. Financièrement, pour quelqu’un qui pourrait nous aider à cette hauteur-là, on doit lui proposer quelque chose sur 12 mois. Comme le cyclo-cross, le gravel, c’est du off-road qui a le vent en poupe. Avec les Coupes du Monde aux portes des Ardennes, tout cela fait qu’on veut créer ce team off-road vers le gravel, notamment, en complément du cyclo-cross qui fait le lien naturel.