Dans sa toute première série documentaire, diffusée ce 9 octobre sur Netflix, la créatrice révèle la raison derrière la supposée froideur qu’elle affiche depuis plus de trente ans sur les tapis rouges. Et son époux n’y serait pas pour rien.
«Je vous assure qu’il m’arrive de sourire», prévient Victoria Beckham dès les premières minutes de sa série documentaire diffusée ce jeudi 9 octobre sur Netflix. Au cours de ces trois épisodes d’une cinquantaine de minutes, l’inoubliable Posh Spice se livre, face caméra, sur les difficultés qu’elle a rencontrées quand elle a décidé d’abandonner son costume de pop star pour poursuivre son véritable rêve, celui de devenir créatrice de mode.
Des flashbacks de ses concerts avec les Spice Girls et ses acolytes, Mel B, Mel C, Geri Halliwell et Emma Bunton se succèdent, laissant un aperçu de la vie tourbillonnante qu’elle menait au milieu des années 1990, décennie déterminante pendant laquelle elle a également rencontré l’homme de sa vie : la star du football David Beckham. Pétillante et enjouée dans leur intimité, la jeune Victoria se fermait totalement dès que les objectifs se braquaient sur elle. À chaque apparition publique, la chanteuse semblait froide, distante, une attitude tranchant avec la décontraction de son boyfriend, qui multipliait les poses devant les photographes avec une aisance naturelle.
«Je souris à l’intérieur»
Aujourd’hui encore, Victoria Beckham estime avoir conservé cette image de femme hautaine, et l’assume totalement. La preuve ? Dans le premier épisode de sa série, l’ancienne chanteuse explique, au premier degré – mais de manière irrésistiblement drôle – pourquoi personne ne l’a jamais vue sourire sur un tapis rouge. «Vous savez pourquoi j’ai l’air malheureuse sur les photos ?», demande-t-elle de manière rhétorique à ses deux amis, qui sont alors en train de la photographier, avec leurs iPhone, aux côtés de David, dans ce qui semble être la cuisine de leur maison de campagne dans les Cotswolds, reconnaissable à son style rustique.
L’ex-footballeur est sur son 31, vêtu d’un smoking noir et d’un nœud papillon assorti, noué en haut de sa chemise blanche. La créatrice, elle, porte une élégante robe en soie blanche, ses cheveux tirés en arrière, en queue-de-cheval. Ils sont attendus pour un événement important, dans un «palais», mais Victoria souhaite absolument mettre les choses au clair avant de partir. «On a un peu de temps pour ça», assure-t-elle à David, inquiet de ne pas être à l’heure, avant de dérouler son argumentaire désopilant : «Depuis toutes ces années, chaque fois qu’on est sur le tapis rouge, ce type se place à ma gauche», assure Victoria avec un air faussement indigné et… drôlissime. «Je n’avais pas conscience que quand je souris, eh oui, ça m’arrive, je souris du côté gauche, poursuit-elle. Car si je souris du côté droit, je n’ai pas l’air bien…».
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David Beckham, qui se trouve toujours à côté d’elle, lève alors les yeux au ciel et sort du cadre de la caméra en lâchant un petit «je m’en vais». Son épouse, dans sa lancée, continue de parler comme si de rien n’était et arrive (enfin) au bout de son raisonnement, plaçant ses mains au niveau de son visage pour que son auditoire la comprenne bien : «Je souris à l’intérieur mais personne ne le voit, et on dirait que je fais la tête», déplore-t-elle.
Carapace
Dans deuxième épisode de son documentaire, Victoria Beckham revient sur son incapacité à sourire face aux photographes. «Je me souviens d’une sortie avec Eva (Eva Longoria , sa meilleure amie, NDLR). Il y avait plein de paparazzis. Eva se baladait comme si de rien n’était et elle riait. Elle s’en fichait, commente la créatrice de mode alors que ces images capturées à l’improviste passent à l’écran et que l’on aperçoit le contraste entre son visage inexpressif et celui d’Eva, lumineux et souriant. Moi, je ne lui parlais même pas. Je ne voulais pas être prise en photo».
La mère de Brooklyn, Romeo, Cruz et Harper explique qu’elle se «métamorphose» dès qu’elle se retrouve face à un appareil photo, que ce soit à la sortie d’un restaurant ou sur un tapis rouge. «Je me réfugie dans ma carapace. J’ai conscience que la “peau de vache qui ne sourit pas” réapparaît à ces moments-là», assure-t-elle, reprenant à son compte et sans aucun ménagement, les critiques qu’elle endure depuis trente ans. Sa frustration est ici palpable : Victoria Beckham aimerait être comme son amie Eva Longoria, qui sourit dans n’importe quelle circonstance, mais s’en sent incapable à cause de son manque de confiance en elle, comme elle l’analyse elle-même : «Je n’aime pas être cette personne J’aimerais être assez sûre de moi pour le faire mais je n’y arrive pas». En regardant son documentaire, on découvre pourtant une facette de sa personnalité bien éloignée de cette supposée froideur et de ses insécurités : celle d’une femme déterminée, à l’humour so British.