Affiche de choc ce mercredi soir à Grenoble. Face à l’une des meilleures équipes européennes, les Brûleurs de Loups rêvent d’un exploit, pour continuer à croire en leur histoire en CHL. Le tout sous les yeux d’un certain Cristobal Huet…

Un parfum de grand match règne autour de la patinoire Polesud. Ce mercredi soir (20h), Grenoble reçoit Lausanne, géant suisse du hockey sur glace. Au classement de la Champions Hockey League (CHL), les Isérois (16e) sont devant les Suisses (20e), et en passe de se qualifier pour les huitièmes de finale. Mais il reste une étape (voire deux) à franchir.

« Ce serait grand pour nous et pour le hockey français »

La première ressemble à un sommet. Lausanne, finaliste du dernier championnat suisse, figure parmi les toutes meilleures équipes helvètes, dans un championnat lui-même considéré comme l’un des plus compétitifs d’Europe.

En face, Grenoble, pas habitué à de si hautes altitudes, mais qui sort de deux rencontres européennes époustouflantes. Début septembre, les Brûleurs de Loups (BDL) sont allés s’imposer chez d’autres grands, Bremerhaven (5-8) et Berlin (4-5), d’authentiques exploits. À l’arrivée, les Isérois, malgré deux défaites d’entrée contre Berne et Zoug, se retrouvent donc en position d’entrevoir les huitièmes de finale.

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« Ce serait grand pour nous et pour le hockey français, de montrer qu’on existe et qu’on est pas loin de se qualifier parmi les 16 meilleurs équipes de la CHL, relaie Sacha Treille, capitaine des BDL. On sait qu’il y a beaucoup d’enjeu. On a une chance de qualification, même si l’on sait que l’adversaire est très gros. Mais est une super opportunité pour nous de prouver qu’on est capable de faire de grandes choses à domicile, comme on l’a fait en Allemagne. »

Se frotter aux grands

Même ambition chez François Beauchemin, même si l’attaquant a conscience de ce qui attend Grenoble. « Lausanne, c’est un club extrêmement fort. Il va falloir gérer les petits détails à la perfection pour l’emporter » reconnaît le québécois, qui admet qu’il y a « beaucoup d’excitation ».

« C’est toujours intéressant de se mesurer à ce qui se fait de mieux dans le hockey européen. Et ça vaut pour les anciens comme les plus jeunes qui ont moins d’expérience. Pouvoir se comparer à des grands joueurs, dont certains ont joué en NHL, ce sont des moments sympas » abonde Sacha Treille, qui ne semble pas ressentir de pression particulière : « On se prépare de la même façon que pour les autres matchs ».

Le capitaine sera d’ailleurs de retour pour aider ses coéquipiers sur la patinoire, après avoir été l’un des nombreux forfaits du revers à domicile contre Marseille vendredi en Ligue Magnus (2-3), où les BDL sont actuellement quatrièmes après sept journées. Les BDL enregistrent également le retour de François Beauchemin. Le Polonais Kamil Sadlocha, nouvelle recrue du club, a également effectué ses premiers entraînements cette semaine, et devrait porter le maillot grenoblois pour la première fois mercredi soir.

Des renforts qui ne seront pas de trop dans une patinoire Polesud pas forcément acquise à son équipe locale. Car les supporters suisses ont la réputation de se déplacer en très grand nombre, et bruyamment. En tribunes, les Grenoblois reconnaîtront par ailleurs un visage adoré : celui de Cristobal Huet.

Sous les yeux de Cristobal Huet

Légende du club, et du hockey français, l’ancien portier est à Lausanne depuis 2012. En 2018, une fois les patins rangés, le seul Français à avoir remporté la NHL est devenu l’entraîneur des gardiens vaudois.

L’équipe suisse est devenue en quelques sortes le deuxième club de coeur du Grenoblois. « J’ai presque passé plus de temps en Suisse qu’en France, sourit celui qui a également évolué à Fribourg et Lugano. J’ai la double nationalité, par mariage. Lausanne, c’est maintenant ma maison, mais ma maison d’origine, cela reste Grenoble. »

Le mythique gardien a d’ailleurs un œil tendre sur le début de saison des BDL : « C’est vraiment une très bonne chose qu’ils soient dans la course aux huitièmes. Ils ont mérité cette chance là, en allant gagner deux fois en Allemagne. C’est une bonne chose pour le hockey français d’avoir une équipe qui peut rivaliser avec les bons clubs d’Europe. Et comme nous, on va jouer notre carte à fond (Lausanne n’est que 20e sur 24, avec une seule victoire en quatre matchs, ndlr), ça va donner un joli match ».

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