Avec plus de 300 000 licenciés, l’Île-de-France est une véritable mine de talents qui ne demandent qu’à éclore. Avec 77 clubs dans les 100 plus gros clubs de France en termes de licenciés, c’est le plus grand vivier du football en Europe.
L’arrivée d’Ibrahim Mbaye et Quentin Ndjantou sur le devant de la scène au PSG, après Warren Zaïre-Emery et Senny Mayulu, attire les projecteurs sur les jeunes talents d’Île-de-France, mettant en avant par la même occasion les dizaines de clubs formateurs de la région, qui façonnent les talents de demain.
De l’US Torcy, d’où est sorti Paul Pogba, à Bondy (club de Saliba, Mbappé, Kolo Muani ou Ikoné chez les jeunes…), en passant par Montfermeil, le Racing Club de France, l’ACBB, les Ulis (club où Thierry Henry a commencé à marquer des buts), Epinay (ancien club de Mayulu), ou encore Sarcelles, Brétigny… Il y en a tellement qu’il faudrait un article fleuve pour tous les citer.
Lors de la CM 2022, 29 joueurs venaient de l’Ile-de-France, région la plus représentée du monde
En 2022, l’Ile-de-France était la région de naissance la plus représentée lors de la Coupe du monde, avec 29 joueurs, largement devant la région canadienne de l’Ontario (15), celle d’Hoverdstaden au Danemark (14) ou Buenos Aires en Argentine (13). Tous sauf exception, ont vu leur passion naitre au côté des centaines d’éducateurs dont l’unique objectif est de transmettre leur savoir à des gamins, parmi lesquels les meilleurs s’envoleront pour conquérir le monde, parfois très loin de la capitale. Kylian Mbappé (de Bondy à Monaco), Paul Pogba (de Torcy à Manchester, en passant par Le Havre), Riyad Mahrez (de Sarcelles à Manchester City, en passant par Quimper, Le Havre et Leicester) en sont les meilleurs exemples, parmi des centaines d’autres.
Avec plus de 300 000 licenciés, la région Île-de-France fait mieux qu’un pays comme le Portugal, ce qui lui vaut incontestablement le titre honorifique de plus grand vivier du football en Europe. Mais ce n’est pas la seule raison. « Il suffit de se retrouver au bord d’un stade pour comprendre », explique ce recruteur d’un club pro de l’Ouest de la France. « Les matches en Île-de-France, en banlieue, sont des combats, disputés dans un contexte souvent difficile, un environnement très compétitif et parfois agressif. Sans vouloir caricaturer, on ne retrouve pas aussi systématiquement ce genre de conditions à Rennes ou à Bordeaux où les jeunes ne vivent pas le foot de la même manière. »
En Ile-de-France, les combats sont rudes
Un sentiment partagé par ce supporters du PSG sur les réseaux sociaux, après le match du PSG à Barcelone. « Les Mayulu, Mbaye et consorts ils grandissent en se frottant à des R3 d’Île-de-France et ils devaient avoir peur des gens qui s’habillent chez desigual. Mais mdr »
On constate aussi le nombre croissant de joueurs issus de l’Ile-de-France dans les sélections de jeunes. Une centaine, des U16 au U23. Des chiffres qui interpellent les clubs européens. A l’image du Bayern Munich, qui suit de près le football en Ile-de France, à travers des spécialistes dédiés. Ou encore Hoffenheim, qui s’est rapproché de l’AAS Sarcelles. Torcy ayant un partenariat avec le PSG.
Alors que le football d’élite est de plus en plus représenté dans la région, avec deux clubs de Ligue 1, le PSG et le Paris FC, le Red Star, en Ligue 2, ou encore le Paris 13 Atletico, Versailles et Fleury en National, leur défi est de conserver les meilleurs jeunes et ne pas les voir partir vers des clubs de provinces, lourdement représentés sur les bords des terrains franciliens.