C’est une journée de galère qui s’annonce pour les usagers des lignes Mreso. L’intersyndicale FO, Sud Solidaires, Unsa et CFE-CGC a appelé les salariés de l’entreprise MTag, qui exploite les réseaux de transports en commun de la Métropole de Grenoble, du Voironnais et du Grésivaudan, à faire grève ce jeudi 9 octobre, un préavis ayant été déposé. Le mouvement s’annonce très suivi. “Le réseau sera quasi à l’arrêt”, annoncent les syndicats ce mercredi, alors que les grévistes devaient se déclarer avant ce mardi soir.

“Au vu du nombre très important de grévistes, les conséquences seront majeures. Les sites d’Eybens et de Gières seront fermés toute la journée, aucun tramway ni bus ne sortira de ces dépôts. Aucun tramway ne circulera sur le réseau. L’Agence Mobilité d’Alsace-Lorraine sera également fermée”, précise l’intersyndicale dans un communiqué qui indique que “Les salariés de toutes les catégories se mobilisent : ouvriers, employés, agents de maîtrise, encadrants, etc…”

La direction du MTag confirme que les tramways seront à l’arrêt toute la journée, comme les lignes C3, C4 et C7. Sur les lignes C1, C2, C5, C6 et C8, les fréquences de passage seront allongés de 8 à 10 minutes entre 6 heures et 20 heures. La ligne Proximo 18 ne roulera pas ce jeudi et les bus 16, 19, 20 et 22 verront leurs fréquences diminuées. Sur les autres lignes Chrono, Proximo et Destination nature en revanche, la circulation devrait être maintenue à la normale.

« Stop, ça suffit ! »

Après un mouvement en juin dernier , les syndicats continuent de porter depuis plusieurs mois, le même message auprès de la direction de MTag. “Nous refusons l’austérité, le mépris et la dégradation continue de nos conditions de travail. Alors nos dirigeants s’apprêtent à fêter les 50 ans du réseau [ce jeudi, NDLR], les agents, toutes catégories confondues, n’ont, eux, plus rien à célébrer. Les coupes budgétaires, qui ne frappent que les salariés et jamais les budgets de communication, de prestige ou de direction, les réorganisations à marche forcée et le manque de reconnaissance ont atteint un point de rupture inédit. C’est pourquoi, ce 9 octobre, le réseau sera quasiment à l’arrêt”.

L’intersyndicale réclame une réaction politique. “Ce bras de fer unitaire, engagé depuis juin dernier, ne peut plus rester sans réaction de la part des responsables politiques en charge des transports grenoblois. Lorsque l’encadrement lui-même choisit de se joindre à la grève pour soutenir ses équipes et demander l’arrêt des restructurations et l’instauration d’un dialogue social de qualité, c’est qu’il y a urgence à agir. Derrière cette grève, c’est bien plus qu’une simple revendication sociale. C’est la défense du service public et du sens même de nos métiers. Les agents refusent de voir leur entreprise transformée en structure low-cost, où la performance remplace l’humain. Face à cette logique d’austérité, les agents de M TAG réaffirment haut et fort : stop, ça suffit !”