CRITIQUE – En illustrant Terre des hommes, l’auteur de L’Arabe du futur a créé un univers pictural poétique et mystique. Preuve qu’il est possible de sublimer un grand texte.

Terre des hommes est de ces livres rares qui, lorsqu’on s’y replonge des années après, semblent être encore meilleurs. Est-ce dû à un peu plus de maturité ? À plus de sensibilité au style ? Toujours est-il que la magie du talent opère toujours. C’est saisissant dès la première page. Les illustrations de Riad Sattouf du livre d’Antoine de Saint-Exupéry, publié en 1939, donnent une belle occasion, soit de le découvrir, soit, pour les autres, de retrouver cette œuvre où Saint-Ex, en huit chapitres, narre son expérience de pilote de ce qui allait devenir l’Aéropostale, ses débuts incroyables et « les dures joies » du métier.

On « navigue » (l’écrivain préférait le mot de « navire » à celui d’« avion »), de Toulouse aux Andes en passant par Rio de Janeiro, Buenos Aires, Santiago du Chili, Casablanca, Dakar, ou le Sahara libyen. Bien sûr, c’est un récit d’aventures on ne peut plus extraordinaires – on n’imagine pas à quel point le moindre vol pouvait constituer un…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 70% à découvrir.

Le Figaro

J-100, Le Figaro fête ses 200 ans

Offre anniversaire : 2€/mois pendant 200 semaines

Déjà abonné ?
Connectez-vous