Déjà couvertes de bâches vertes pour se fondre au mieux dans le paysage, les grilles pas encore totalement refermées vont laisser entrevoir, jusqu’aux dernières heures avant l’arrivée des spectateurs du ciné-concert Whiplash , un ballet d’engins de chantier chargés de fûts de bière, de plantes en pots et autres éléments techniques et de décor. Les techniciens professionnels, épaulés de bénévoles, multiplient aussi les allers-retours du bar aux loges, des loges aux stands en passant par la régie et les coins toilettes, le pas pressé pour finaliser à temps les derniers aménagements.
Parmi eux, pour la deuxième fois en huit jours, une dizaine d’ados se retroussent les manches, déplacent les plantes, soulèvent les fûts, accrochent les devantures des stands et des panneaux de bois par dizaines. « On est là pour filer un coup de main partout où il y en a besoin, c’est varié et donc pas ennuyeux », commente Nursan, ravi de participer à la construction d’un événement dont, jusqu’ici, il ignorait même l’existence.
Deux places de concert en sus
Il ne vient pourtant pas de loin. Les jeunes filles et garçons mobilisés sur le montage le sont dans le cadre des actions culturelles et sociales menées par le festival, combinées avec les dispositifs argent de poche proposés sur le Plateau de Haye, par l’ association Kaléïdoscope à Jarville et la MJC Beauregard de Nancy.
Pour 2 h 30 de travail, d’habitude ils perçoivent 15 euros de rémunération. Là, surprise, ils empochent aussi deux places de concert chacun.
Le 10 et le 14 octobre, ils seront dans la fosse du chapiteau du Nancy Jass Pulsations (NJP) avec la sensation de n’être pas des spectateurs comme les autres. À juste titre, car il est prévu qu’ils reviennent après la fête, aider au démontage. « Ce sera moins speed, on aura plus le temps de discuter avec les équipes mais l’ambiance est déjà sympa, ça donne envie de revenir », s’enthousiasme Nursan. Bénévole en devenir ?