Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, “doit s’expliquer immédiatement”, tonne The Daily Telegraph. Le quotidien conservateur ne décolère pas depuis la révélation, au début du mois, d’un singulier imbroglio judiciaire.

Arrêtés en 2023 en raison de soupçons d’espionnage pour le compte de la Chine, deux chercheurs rattachés au Parlement britannique devaient être jugés à partir du 15 septembre dernier. Seulement, les poursuites ont été abandonnées de manière soudaine, peu avant l’ouverture du procès. En cause, “la décision prise en haut lieu de ne pas considérer la Chine comme une menace ‘envers la sécurité nationale du Royaume-Uni’, une condition indispensable en vertu de l’Official Secrets Act de 1911”, détaille le journal londonien. “Une personne est déclarée coupable, selon ce texte de loi, si elle a agi de manière préjudiciable pour la sécurité de l’État et a transmis des informations qui sont susceptibles d’être ‘directement ou indirectement utiles à l’ennemi’”, complète The Guardian.

Les faits présumés, décrits par le journal de gauche, semblent à première vue tomber dans le périmètre de la législation : les deux trentenaires, l’un installé à Westminster et l’autre en Chine, auraient partagé des éléments dont le destinataire final serait Cai Qi, numéro cinq du régime