Le projet de loi de finances, présenté ce jeudi par le gouvernement, table sur une prévision d’inflation de 1,8 % en 2025. Ce qui, étant donné la formule de calcul en vigueur chez Île-de-France Mobilités (IDFM), porterait l’abonnement mensuel au Navigo à 88,80 euros, au lieu de 86,40 euros en 2024, soit 2,40 euros supplémentaires. Le passe annuel coûterait 26,60 euros de plus, pour atteindre 977 euros.

Attention : le tarif officiel ne sera voté qu’en décembre par IDFM. Mais cette projection des tarifs 2025 est d’ores et déjà possible, grâce à l’accord financier conclu il y a un an entre Île-de-France Mobilités et le gouvernement, destiné à régler durablement la question des ressources nécessaires pour exploiter l’un des plus grands réseaux du monde, après plusieurs années marquées par les incertitudes financières.

Ce document prévoit des hausses modérées mais régulières des tarifs, jusqu’en 2031. Ce dispositif, baptisé « bouclier tarifaire » par Valérie Pécresse (LR), la présidente d’IDFM, stipule que les tarifs des abonnements évoluent chaque année de « l’inflation + 1 % ». lDFM est ainsi – en principe – assuré de boucler sereinement son budget pour l’année 2025 (environ 12 milliards d’euros) grâce à ce protocole.

Un ticket de métro/RER unique à partir du 2 janvier

Le coût des titres à l’unité et la formule de paiement « à la consommation » Liberté +, sont eux aussi connus. Mi-septembre, Valérie Pécresse a annoncé la simplification de la billettique, avec un ticket unique valable sur toutes les lignes et dans toutes les zones, à 2,50 euros l’unité, comme révélé sur notre site. Ce titre de métro/RER sera tarifé à 1,99 euro pour les détenteurs d’un passe Liberté +, qui ont aussi le droit aux correspondances avec le bus et le tram offertes.

L’accord financier de 2023 prévoit aussi de nouvelles ressources issues de la taxe de séjour et des participations en hausse des collectivités de l’ordre de « l’inflation + 2 % ». Les départements franciliens sont cependant sous pression financièrement et cet effort de plusieurs dizaines de millions d’euros risque de faire grincer des dents.