La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale était en visite, mercredi, au sommet de l’élevage à Cournon-d’Auvergne, dans le Puy-de-Dôme.

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Publié le 08/10/2025 19:06

Temps de lecture : 3min

Marine Le Pen au sommet de l'élevage de Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme), le 8 octobre 2025. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Marine Le Pen au sommet de l’élevage de Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme), le 8 octobre 2025. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Marine Le Pen en campagne loin de la capitale, en pleine crise politique. La présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a refusé de se rendre à Matignon pour les ultimes tractations, mercredi 8 octobre. Elle a préféré passer la journée avec des agriculteurs au sommet de l’élevage à Cournon-d’Auvergne, dans le Puy-de-Dôme.

Loin de Matignon et au plus près des éleveurs en difficulté, Marine Le Pen assume son déplacement à quatre heures de Paris. Elle en joue même avec Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, qui la remercie de sa présence : « C’est important que les politiques puissent être là et ils ne sont pas si nombreux en ce moment. On comprend qu’il se passe deux ou trois trucs à Paris. » « Ils attendent des coups de fil, je crois », lui répond-elle en souriant.

La cheffe de file des députés du RN enchaîne les selfies, prend dans ses bras un enfant et lance ses premières flèches sur le reste de la classe politique : « Le potentiel gouvernement qui se dessine est quand même extrêmement inquiétant, parce que là, il n’y a que des ennemis de l’agriculture. » Marine Le Pen est en campagne et elle ne s’en cache pas, même si elle est toujours inéligible. « Je suis en campagne permanente, moi. Oui, je préfère être ici qu’à Paris. Je pense qu’il y a, ici, des sujets qui sont absolument fondamentaux. Pas seulement pour les agriculteurs eux-mêmes, pour en réalité l’ensemble du peuple français », affirme-t-elle.

Le RN prépare la suite quel que soit le scénario que le parti appelle de ses vœux : une dissolution ou une élection présidentielle anticipée. D’ailleurs, les députés d’extrême droite feront désormais tout pour faire tomber les prochains gouvernements. « Je censure tout, voilà. Là, maintenant, stop ! La plaisanterie a assez duré, d’accord ? On fait courir les Français derrière des baballes, tout ça pour gagner du temps, c’est inadmissible. »

Que dire d’une suspension de la réforme des retraites, comme le suggère l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne ? « C’est plutôt pas mal, réagit Marine Le Pen. Mais tout ça pour ça ? Je crois qu’ils seraient capables de se couper un membre pour pouvoir rester à leur place. C’est exactement ce que vient de faire Élisabeth Borne, se couper un membre, ou plutôt un membre d’Emmanuel Macron. Mais évidemment, je me réjouis de cette situation puisque nous avons, vous le savez, voté contre cette réforme des retraites. » Mais ça n’y changera rien. Devant la presse, Marine Le Pen insiste : le retour aux urnes est « incontournable ».