Candidate LR à la Mairie de Paris, Rachida Dati est mise en cause dans deux affaires judiciaires. Ce qui ne l’empêche pas, mercredi, d’afficher sa détermination à briguer la capitale, assurant qu’elle sera « la prochaine maire de Paris », dans une interview à France 3 Paris Île-de-France.

« Aujourd’hui, je suis lancée dans une campagne pour la Mairie de Paris. Je suis déterminée. […] Je serai la prochaine maire de Paris. Rien ne m’arrêtera, rien ne m’empêchera », a déclaré la maire du 7e arrondissement et ministre démissionnaire de la Culture, en marge du Conseil de Paris.

« De l’argent privé sur une affaire privée »

Rachida Dati, 59 ans, a été investie fin août par Les Républicains pour mener la bataille des municipales à Paris en mars 2026. L’ex-garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy doit cependant être jugée en septembre 2026 pour corruption et trafic d’influence, soupçonnée d’avoir indûment perçu 900.000 euros entre 2010 et 2012 d’une filiale de l’alliance Renault-Nissan, quand Carlos Ghosn en était le PDG et quand elle était eurodéputée. Des charges qu’elle conteste.

Rachida Dati fait par ailleurs l’objet d’une enquête visant l’éventuelle non-déclaration de bijoux de luxe à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), accusations qu’elle réfute également. « Je suis mise en cause dans le cadre d’un contrat, c’est de l’argent privé sur une affaire privée. Je n’utilise pas l’argent des Parisiens, ni pour des affaires personnelles, ni dans le cadre de mes fonctions », se défend-elle au micro de France 3 taclant au passage Anne Hidalgo.

Jugée six mois après les municipales

La maire PS de la capitale et une large majorité des maires d’arrondissement, de gauche comme de droite, font face à une controverse sur l’utilisation de l’enveloppe des frais de représentation qui leur est attribuée, notamment depuis que la première édile a décidé jeudi de publier l’intégralité des dépenses engagées. Epargnée par la polémique, Rachida Dati a reversé quasi intégralement l’enveloppe à laquelle elle avait droit.

Lors d’une séance agitée mercredi au Conseil de Paris, la majorité municipale n’a cessé de rappeler que la maire du 7e arrondissement serait jugée six mois après les municipales. « Personne ne remet en cause la présomption d’innocence de Rachida Dati, mais rappeler la date de son procès est un fait politique majeur pour que les Parisiens puissent choisir en connaissance de cause », a taclé Anne Hidalgo, en annonçant l’organisation d’un débat sur « la probité et la transparence de la vie publique » d’ici à la fin de l’année.