Wonderboy, c’est le projet solo de Sébastien Thoreux, musicien rennais, membre du groupe d’indie rock Tally Ho ! Un projet né en 2011 lors des Trans Musicales et qu’il a réveillé, il y a trois ans, à l’occasion… du confinement. Coincé chez lui, Seb Thoreux s’est retrouvé avec sa guitare, des orgues B2 et Farfisac et une boîte à rythmes vintage. Cette fameuse « drum machine » qui semble presque à bout de souffle tout du long de ses neuf titres forcément claustrophobiques.

Mais c’est elle qui donne toute sa patine à cet étrange disque, qui semble jouer à saute-mouton entre le rock new wave avant l’heure imaginée à Berlin par Bowie et Eno, des riffs à la Eddie Cochran (entêtant Stagger Home), des harmonicas remplis de réverbération et un esprit punk déglingué (l’excellent Breakdown Buzzcocks).

Un souffle étrange

L’ensemble paraît toujours à deux doigts de s’effondrer, porté par une voix fatiguée, parfois étouffée, qui rappelle furieusement le Jason Pierce de Spiritualized. C’est dans cet équilibre précaire que Wonderboy parvient à donner à ses chansons un souffle étrange, une énergie déconcertante. Parce que ces morceaux désabusés refusent aussi furieusement tout désespoir. Désormais, Wonderboy va leur donner vie sur scène en compagnie d’autres musiciens. Les machines, c’est bien, les humains, c’est mieux.

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Death of a Drum Machine, Neon Citronad. 39 min, 9 titres. En concert le 7 novembre à la Barbe à Plouha, le 8 novembre au Riff magnétique à Saint-Malo et le 27 novembre au Coquelicot de Fougères pour Culture Barbars.